EN BREF – Relever le défi du changement climatique et de la qualité de l’air : c’est la raison d’être officielle du Plan climat air énergie de Grenoble Alpes Métropole, élaboré pour la période 2020 – 2030. Huit nouvelles communes l’ont signé, jeudi 30 mars 2023. Ce qui lui permet désormais de regrouper la quasi-totalité de la population de l’intercommunalité.
L’heure n’est pas encore au bilan. Les municipalités déjà engagées dans le Plan climat air énergie (PCAE) de Grenoble Alpes Métropole se réjouissent toutefois de le voir s’étendre à huit autres communes. La nouvelle a été rendue publique le 30 mars, lors d’une séance de signature dans le hall de la Source, à Fontaine.
Franck Longo, le maire, fait partie des élus qui viennent de s’associer à la démarche métropolitaine. « Je cite un édito du Monde, le 22 mars : la particularité de la situation actuelle est que l’homme est à la fois le problème et la solution », a‑t-il déclaré. « Il nous revient désormais de modifier nos villes pour les rendre plus respirables et plus durables. »
Avec Fontaine, sept autres communes de la Métro viennent donc d’adopter le PCAE. À savoir Champ-sur-Drac, Claix, Eybens, Jarrie, Proveysieux, Saint-Égrève et Seyssins. Il en manque encore 24 parmi les 49 membres de l’institution intercommunale.
Les dix-sept autres communes signataires (en 2021)
Le PCAE regroupe également Corenc, Échirolles, Gières, Grenoble, Meylan, Poisat, Pont-de-Claix, Saint-Barthélémy-de-Séchilienne, Saint-Martin-d’Hères, Saint-Martin-le-Vinoux, Sassenage, Seyssinet-Pariset, La Tronche, Varces Allières et Risset, Vaulnaveys-Le-Haut, Venon et Vizille.
« 91% de la population est désormais engagée, souligne toutefois Pierre Verri, son vice-président en charge de l’Air, de l’Énergie et du Climat. Les villes qui ne nous ont pas encore rejoints, nous allons aller les chercher. Nous jouons un peu le rôle de chef d’orchestre. Nous ne pouvons toutefois pas faire grand-chose sans les musiciens que sont les communes et les associations. »
La Métro pour favoriser une approche mutualisée ?
Beaucoup d’élus présents à la séance de signatures ont évoqué l’importance de l’accompagnement de Grenoble Alpes Métropole sur ces dossiers. Sans oublier de souvent mentionner leurs propres initiatives “pionnières”.
« Nous avons besoin de soutien car nous n’avons même pas de service environnement, a par exemple souligné Raphaël Guerrero, maire de Jarrie. Jusqu’à présent, c’est notre directeur des services techniques qui devait tout faire seul. L’Agence locale de l’énergie et du climat (Alec) est un peu devenue notre bureau d’études secondaire. »
Nicolas Richard, son homologue à Eybens, a quant à lui expliqué qu’il lui était utile de disposer d’une « feuille de route ». Il a également mis en avant l’intérêt d’une approche mutualisée des sujets environnementaux transversaux. Et réaffirmé l’importance de l’engagement des collectivités territoriales, sans attendre l’État. « Je crois que toutes ces actions partiront de la base et du niveau le plus local », a‑t-il indiqué.
Parmi les thèmes abordés lors de cette réunion, d’autres maires ont évoqué d’autres aspects du Plan. Exemples : la promotion de l’agriculture en circuit court ou la nécessaire préservation de la biodiversité.
Ce à quoi les communes s’engagent avec le Plan climat air énergie
Les objectifs du PCAE ont été fixés à l’horizon 2030 (non sans controverse). Les collectivités qui l’ont adopté se sont ainsi engagées à réduire leur production de gaz à effet de serre de moitié et leur consommation d’énergie de 40%.
Il s’agira également pour elles de faire baisser leurs émissions de composés organiques volatils, de particules fines et d’oxydes d’azotes, respectivement de 52%, 60% et 70%. Le tout sur la base de l’année 2005. Autre volonté : produire davantage d’énergie renouvelable et de récupération. Elle devra atteindre 30% de la consommation d’énergie finale.