FOCUS - Le collectif fontainois de soutien aux familles sans toit - qui réunit des parents d'élèves, la FCPE et RESF - alerte la Ville de Fontaine depuis décembre 2022 sur la situation de deux familles sans toit, dont les enfants sont scolarisés sur la commune, à l'école Paul-Langevin et au collège Jules-Vallès. Samedi 25 mars 2023, une centaine de personnes se sont rassemblées devant la "barre Cachin". Un bâtiment municipal comportant des logements vides que le collectif souhaiterait voir réquisitionnés par la mairie, afin de mettre à l'abri ces familles.
Ils étaient une centaine rassemblés, samedi 25 mars 2023, devant la "barre Cachin", rue Yves-Farge, à Fontaine. Une initiative du collectif fontainois de soutien aux familles sans toit, qui regroupe des parents d'élèves de l'école Paul-Langevin et du collège Jules-Vallès, la FCPE et RESF (Réseau éducation sans frontières). Tous se mobilisent en effet pour reloger deux familles sans toit - d'origines albanaise et nigérienne - dont les enfants sont scolarisés dans ces deux établissements fontainois respectifs.
"On a interpellé la Ville le 14 décembre 2022 par courrier, deux ou trois semaines après avoir pris connaissance de la situation", raconte Xavier Lecoq, membre du collectif et de RESF Fontaine. Trois mois plus tard, c'est toujours le statu quo, déplore-t-il. "Les familles ont dormi sous la tente, dans leur voiture ou ponctuellement chez des amis. Elles sont ballottées d'hébergement précaire en hébergement précaire."
"La “barre Cachin” comprend 18 logements, dont seulement deux occupés"
Le collectif a pourtant rencontré la mairie de Fontaine en janvier 2023, proposant alors "plusieurs pistes". Déjà, la prise de contact avec les bailleurs sociaux pour recenser les logements vacants dans la commune. Mais aussi la signature, avec l'association Un toit pour tous, de conventions Lasur (Logement d’attente pour situations d’urgence), dispositif interne pour les collectifs accueillant des migrants. Ou encore le recours à la Chauve-souris, ex-centre d'hébergement hivernal actuellement inutilisé et en attente de rénovation, d'après la municipalité.
Mais parmi toutes les propositions formulées, il existe une "solution rapide et possible", selon Xavier Lecoq. En l'occurrence, la "barre Cachin", devant laquelle se tenait le rassemblement du 25 mars. Ce bâtiment municipal - d'anciens logements de fonction du personnel de l'Éducation nationale - comprend en effet "dix-huit logements, dont deux seulement sont occupés", précise-t-il. Les autres sont donc tous vides.
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