EN BREF – La mis­sion locale de Grenoble a fêté le pre­mier anni­ver­saire du Contrat d’engagement jeune (CEJ), mer­credi 29 mars 2023 dans ses locaux bou­le­vard Agutte-Sembat. L’objectif de ce dis­po­si­tif ? Aider les jeunes en dif­fi­culté à construire leur pro­jet pro­fes­sion­nel. Les pre­miers retours sont plu­tôt encou­ra­geants, tant côté jeunes que professionnels.

Un an déjà. En mars 2022, le Contrat d’engagement jeune, dis­po­si­tif d’accompagnement lancé par l’État, pre­nait la suite de la Garantie jeunes. En un an, la mis­sion locale de Grenoble, qui vise à garan­tir l’intégration sociale et pro­fes­sion­nelle des jeunes¹en par­te­na­riat avec l’Afpa, la Mutualité fran­çaise Isère ou encore l’Unis-cité grâce à un suivi per­son­na­lisé, a déjà accom­pa­gné 617 cher­cheurs d’emploi en CEJ. Parmi eux, 28 % ont désor­mais un contrat de tra­vail qui s’ins­crit dans la durée.

Des ate­liers pour un pre­mier pas dans le monde du travail

Pour accom­pa­gner au mieux les jeunes dans leur recherche d’emploi, le contrat d’engagement jeune com­porte un “sas” d’une durée de deux semaines, après sa signa­ture. Conçu pour révé­ler les com­pé­tences de cha­cun, celui-ci aide les jeunes à des­si­ner leur pro­jet pro­fes­sion­nel, en groupe.

Lisa et Matt, anciens signa­taires du CEJ, désor­mais en emploi et for­ma­tion. © Isis Laigneau – Place Gre’net

« J’ai inté­gré le CEJ en sep­tembre 2022. Anciennement, j’ai été en Garantie jeune, donc j’ai pu suivre l’évolution vers le CEJ, explique Lisa Cigna. Grâce aux “sas” et aux nom­breux ate­liers de job dating, j’ai réussi à mettre le point sur des qua­li­tés que je ne voyais pas for­cé­ment. J’ai pu les mettre en avant lors des entre­tiens, et j’ai fina­le­ment obtenu une place dans l’école de mes rêves ! » Depuis, Lisa a inté­gré Supcréa, un éta­blis­se­ment de design spé­cia­lisé dans l’infographie.

Entre ate­liers de confiance en soi, d’expression orale ou encore d’aide à l’écriture d’un CV, le sas per­met aussi aux par­ti­ci­pants de se retrou­ver. « Beaucoup de jeunes arrivent à Grenoble, mais ne connaissent pas de monde autour d’eux. Grâce à la mis­sion locale et au sas, on leur offre la pos­si­bi­lité de ren­con­trer d’autres per­sonnes dans la même situa­tion. Être ensemble, par­ler de leurs pro­jets, s’écouter… c’est une base de moti­va­tion pour eux », ajoute Arthur Lauvergnier, conseiller en inser­tion pro­fes­sion­nelle à la mis­sion locale de Grenoble.

Un « accom­pa­gne­ment global »

Outre l’aide à l’insertion pro­fes­sion­nelle qu’elle apporte aux jeunes, la mis­sion locale de Grenoble les accom­pagne sur toutes les facettes du quo­ti­dien. Entre autres : une aide au loge­ment ou pour la santé, notam­ment via la mise à dis­po­si­tion d’une psychologue.

Catherine Belijar, direc­trice de la mis­sion locale de Grenoble. © Isis Laigneau – Place Gre’net

« On fait de l’accompagnement glo­bal, explique Catherine Belijar, direc­trice de la mis­sion locale de Grenoble. Ici, on a pour but de lever tous les freins péri­phé­riques que ren­contrent les per­sonnes dans leur par­cours. On aborde avec les jeunes la pro­blé­ma­tique du loge­ment ou encore de la mobi­lité. Nous sommes là pour leur don­ner les outils afin de ren­trer le plus serei­ne­ment pos­sible dans la vie active ».

Le Contrat d’engagement jeune en bref

Depuis le 1^er mars 2022, ce type de contrat per­met de mettre en place un par­cours entiè­re­ment per­son­na­lisé avec les acteurs de l’emploi. Celui-ci peut durer de six à douze mois en fonc­tion du jeune, pour l’aider à défi­nir son pro­jet pro­fes­sion­nel et à trou­ver un emploi.

Ce dis­po­si­tif s’inscrit dans la conti­nuité du plan « 1 jeune, 1 solu­tion » mis en place en juillet 2020, en faveur de l’emploi des jeunes. Celui-ci a per­mis, selon la pré­fec­ture de l’Isère, à près de 4 mil­lions d’entre eux de trou­ver une solu­tion : un emploi, une for­ma­tion ou un par­cours d’insertion.