FOCUS - Des lycéens grévistes, soutenus par des étudiants, ont bloqué les entrées de plusieurs lycées de l'agglomération grenobloise (André-Argouges, Stendhal, Les Eaux-Claires et Pablo-Neruda), ce jeudi 30 mars 2023 au matin, en opposition à la réforme des retraites. Des blocages suivis par un rassemblement, le midi, devant le rectorat, à l'appel des syndicats lycéens, étudiants et enseignants. Ces actions illustrent leur volonté d'intensifier la mobilisation et de placer la jeunesse à la pointe de la contestation.
Leur présence remarquée - aux côtés des étudiants - en tête de cortège, mardi 28 mars, lors de la manifestation grenobloise, avait déjà donné le ton, confirmant les impressions des défilés précédents. Les blocages de plusieurs lycées, suivis par un rassemblement devant le rectorat, ce jeudi 30 mars, ont encore renforcé le constat. À Grenoble comme ailleurs, les lycéens prennent une part de plus en plus active dans la mobilisation contre la réforme des retraites.
Dès le début de la matinée, ce jeudi, ce sont ainsi quatre lycées qui étaient bloqués dans l'agglomération : André-Argouges, Stendhal et les Eaux-Claires à Grenoble, et Pablo-Neruda à Saint-Martin-d'Hères. Barrant les entrées des établissements avec des poubelles, les lycéens grévistes ont reçu le soutien d'étudiants répondant à l'appel de la Coordination nationale étudiante, qui prône l'alliance des différents pans de la jeunesse mobilisés (lycéens, étudiants, jeunes travailleurs...).
Autre illustration de ce rapprochement : syndicats lycéens et étudiants avaient appelé conjointement au rassemblement organisé le midi devant le rectorat, tout comme l'AG interprofessionnelle et l'intersyndicale iséroise. Un rendez-vous qui devait, à l'origine, précéder une manifestation, finalement annulée en raison d'un petit "souci organisationnel", dixit une lycéenne. Seul le rassemblement aurait en effet été déclaré en préfecture et non la manifestation.
"Pas mal d'élèves ont fini par comprendre en discutant avec leurs parents"
Quoiqu'il en soit, observe Elissa, élève en terminale au lycée André-Argouges et adhérente au syndicat Isère émancipation lycéenne (IEL), la contestation lycéenne, balbutiante au début du mouvement, prend de l'ampleur au fil des semaines. "C'était souvent un peu compliqué au départ car un certain nombre de lycéens ne se sentaient pas concernés", raconte-t-elle. "Ils avaient du mal à se projeter. La retraite, ça paraît loin."
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Une réflexion sur « Réforme des retraites : la mobilisation s’intensifie chez les lycéens qui bloquent plusieurs lycées à Grenoble et dans l’agglomération »
C’est intelligent de faire crever les pelouses du tram à force de bêtement les piétiner ? Si c’est ça l’écologie, faut vite la mettre à la retraite.