EN BREF - La grève reconductible des agents du bureau de poste Grenoble-Chavant a permis la signature d'un CDI pour leur collègue intérimaire qui allait perdre son emploi. Le syndicat Sud PTT dénonce cependant une « victoire mitigée » puisque ce CDI proposé n'est pas estampillé La Poste. La grève pour la titularisation des précaires continue donc, tandis qu'une rencontre entre employeur et syndicats pourrait faire bouger les lignes...
Une quinzaine d'employés du bureau de poste Grenoble-Chavant soutenus par des collègues d'autres agences et le syndicat Sud PTT Isère-Savoie ont tenu un piquet de grève devant l'entrée de la plateforme de préparation et de distribution du courrier (PPDC) de l'avenue Rhin-et-Danube, mercredi 29 mars 2023 à partir de midi. Ce alors qu'une plénière entre employeur et organisations syndicales allait se dérouler un peu plus tard au PPDC, également siège de la direction de La Poste.
En grève reconductible depuis le 22 mars pour que l'une de leur collègues non embauchée en CDI après 18 mois d’intérim puisse intégrer un CDI étiqueté La Poste, les grévistes font état d'une « victoire mitigée ». En effet, si la factrice a finalement été embauchée, le poste qu'elle doit intégrer est celui d'un groupement d'employeurs et non pas un CDI “maison”, au grand dam d'Olivier Peyrou, secrétaire général de Sud PTT.
« Avec une embauche par un groupement d'employeurs, les salariés peuvent travailler pour Chavant comme pour d'autres entreprises qui appartiennent à ce groupement5Comme Carrefour ou Auchan notamment., ce dans un rayon de 50 kilomètres », explique le syndicaliste. En tout cas, très exactement le profil d'emploi que dénoncent avec force Sud PTT et d'autres syndicats, qui redoutent « l'ubérisation galopante » de la distribution du courrier.
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