FOCUS - Des enseignants de collèges de l'Isère touchés par la baisse de moyens pour la rentrée 2023-2024 ont organisé, mercredi 29 mars, un barbecue devant le rectorat de l'académie de Grenoble. Une manière conviviale de resserrer les liens face aux autorités académiques qui, selon eux, font la sourde oreille à leurs revendications pourtant renouvelées semaine après semaine depuis de longs mois.
« L'idée de ce barbecue à l'initiative du collège de Mens, c'était de rassembler les différents établissements de l'Isère mobilisés pour le maintien de leurs moyens après les dotations horaires globales4La dotation horaire globale (DHG) est une enveloppe d'heures attribuée à chaque collège par la direction académique, afin d'assurer l'ensemble des enseignements sur la semaine. La DHG se compose d'heures fixes et d'heures supplémentaires. à la baisse décidées par le rectorat5Plus précisément par la Direction académique des services de l’Éducation nationale (Dasen). et dénoncer la dégradation de la qualité de l'éducation qui va forcément en découler », explique Laurie Salles, enseignante en histoire-géographie au collège Lucie-Aubrac.
L'enseignante participait à un pique-nique partagé organisé sur le parvis du rectorat de 12 à 14 heures mercredi 29 mars, avec une trentaine d'autres collègues, de syndicalistes, de parents d'élèves et quelques élus.
Une manière conviviale pour les représentants des collèges de resserrer les liens pour ne pas se faire oublier dans un contexte où la mobilisation contre la réforme des retraites monopolise le devant de la scène médiatique depuis de nombreuses semaines.
« Nous maintenons la pression car, pour l'heure, c'est le statu quo aux échelles locale et nationale. Il n'y a pas plus de réponses positives que de moyens débloqués alors que la situation sera très critique à la rentrée scolaire 2023-2024 », déplore pour sa part Benjamin Moisset, enseignant au collège Chartreuse de Saint-Martin-le-Vinoux et syndicaliste Sud Éducation Isère.
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