FOCUS - Après avoir annoncé, la veille, leur exclusion de la majorité grenobloise, les sept élus (Anouche Agobian, Maxence Alloto, Pascal Clouaire, Laure Masson, Hakim Sabri, Barbara Schuman et Amel Zenati) qui avaient critiqué publiquement la hausse de 25 % de la taxe foncière3ils plaidaient pour une hausse plus modérée, de 16 %, se sont vu retirer leurs délégations vendredi 24 mars 2023. Un crève-cœur pour ces derniers, qui ont vivement critiqué les méthodes d'Éric Piolle, ce samedi 25 mars, lors d'une conférence de presse. Ils ont par ailleurs confirmé qu'ils formeraient un nouveau groupe au conseil municipal. Mais sans être dans l'opposition... Ni donc dans la majorité.
"Angoisse", "déception", "tristesse"... Les mots employés en témoignent, c'est "le cœur serré" que les sept élus grenoblois sont revenus, ce samedi 25 mars 2023, lors d'une conférence de presse au Patio, à la Villeneuve, sur leur exclusion de la majorité municipale. Annoncée deux jours auparavant dans un communiqué, celle-ci a entre temps été officialisée puisqu'Anouche Agobian, Maxence Alloto, Pascal Clouaire, Laure Masson, Hakim Sabri, Barbara Schuman et Amel Zenati se sont vu retirer leurs délégations, vendredi 24 mars, par arrêté du maire.
Raison invoquée ? Avoir exprimé publiquement leurs réserves, lors du conseil municipal du 13 mars, sur la hausse de 25 % de la taxe foncière. Et ce, tout en ayant malgré tout voté le budget 2023. Mais Éric Piolle et le groupe Grenoble en commun en avaient visiblement fait un casus belli. En clair, le désaccord de trop venant de sept élus qui avaient déjà voté contre l'autorisation du port du burkini dans les piscines municipales, en mai 2022.
"On a subi des pressions en amont, pendant quinze jours"
Concernant le nouveau règlement des piscines, il y avait eu justement "et une parole différenciée et un vote différencié, sans pour autant arriver à la situation actuelle", observe la conseillère municipale Laure Masson, qui a pris la parole au nom de ses collègues, le 13 mars. De même, ajoute-t-elle, "sur l'augmentation de 25 % des impôts, on a estimé qu'on avait besoin de poser une parole différenciée" - mais pour le coup, sans aller jusqu'au vote contre.
Problème: lorsque les sept élus ont commencé à afficher leurs réticences sur ce dossier, ils se sont "heurtés à un mur, à des pressions individuelles, jouant sur l'affect", poursuit l'élue. Maxence Alloto, désormais ex-adjoint aux Commerces, abonde : "On a subi des pressions en amont, pendant quinze jours. Éric Piolle nous a reçus individuellement et nous a dit : “Si vous prenez la parole pendant le conseil, vous sortirez, vous êtes exclus”."
"Grenoble en commun nous a excommuniés lors d'un procès politique"
Si le maire de Grenoble a finalement renoncé à son intention initiale d'évincer les "frondeurs" en pleine séance, la machine s'est tout de même mise en branle rapidement après le 13 mars. Une semaine plus tard précisément, au cours de la réunion de groupe de la majorité, lundi 20 mars. "Grenoble en commun nous a excommuniés lors d'un procès politique qui a duré moins de trois heures", s'indigne Laure Masson.
À partir de là, les dés étaient jetés. Barbara Schuman, jusqu'alors conseillère déléguée aux Universités et toujours présidente de la Mission locale et de Grenoble Habitat, utilise même l'image d'un Éric Piolle s'imaginant en "César avec Vercingétorix qui dépose ses armes à ses pieds. Mais on a refusé de lui rendre nos délégations", affirme-t-elle. "C'était à lui de nous les enlever." Ce qu'il a donc fini par faire vendredi 24 mars.
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3 réflexions sur « Exclusion des sept élus de la majorité de Grenoble : « Éric Piolle fait comme Emmanuel Macron, avec une forme de 49.3 » »
Bravo à ces« dissidents » qui expriment une parole libre. Éric piolle devient un instrument des islamistes politiques,et c’est grave.quel affront à la république e, aux femmes d’Iran, aux femmes tunisiennes qui ont résister aux tentatives des islamistes pour leur enlever leurs droits .quelle honte,d’être aussi démagogue et aveugle. Et en plus autoritaire !
Pour Grenoble,que j’aime tant.
Eric Piolle est l’adepte du 49.3 façon « Maire »
d’une ville dont il ne connait pas son histoire.
À Grenoble, nous n’avons pas de pot !!
Un conseil ( pas municipal ») … qu’il retourne
dans sa ville de Pau… Manque de pot, il y a déjà un
Maire…
Eric Burqini-Taxes est cramé, et avec lui sa fausse façade verte qui discrédite l’écologie.