FOCUS - Une dizaine de militants du collectif STop Micro se sont réunis devant les locaux (fermés) d'Eaux de Grenoble Alpes, ce mercredi 22 mars 2023. Objectif : annoncer à la presse et aux passants la tenue d'une manifestation le 1er avril suivant, à 10 h 30 au départ de la gare de Brignoud. Un écho à leurs craintes déjà exprimées fin 2022 concernant l'usage massif de l'eau sur le site industriel de STMicroelectronics, à Crolles.
Même lieu, même discours. Quelque soixante militants du collectif STop Micro s'étaient réunis le 14 décembre 2022 devant Eaux de Grenoble Alpes, place Vaucanson. Ce mercredi 22 mars, une dizaine d'entre eux sont revenus sur place. Objectif : exprimer leurs inquiétudes face à la consommation d'eau et pointer du doigt STMicroelectronics, à Crolles. Une entreprise qui, dans un tract remis à quelques passants, est présentée comme « la plus néfaste dans le coin ».
"Ce que nous remettons en cause, c'est le développement de l'industrie du semi-conducteur, en général au niveau mondial et au niveau local, dans la région grenobloise et le Grésivaudan", a expliqué Sébastien, l'un des membres du collectif, en lisant un document préparé à l'avance. "Nous jugeons les productions de cette industrie au mieux inutiles, au pire nuisibles."
L'orateur est alors entré dans le vif de son propos. « Le 12 mars dernier, un communiqué de l'Observatoire des armements révélait que des microcontrôleurs de STMicro ont été retrouvés sur des drones russes engagés en Ukraine. Quand ils ne servent pas aux armes de guerre, les puces de STMicro équipent les satellites de Starlink, les objets connectés, les voitures intelligentes, les smartphones dernier cri (…). En plus de ces finalités contestables de la production, cette usine consomme énormément d'électricité, de produits chimiques et d'eau. »
« Un pillage des ressources avec le soutien des élus de tous bords » ?
C'est justement autour de la ressource en eau que s'est cristallisé l'essentiel des interventions de ce 22 mars. « Même en période de sécheresse, STMicro et son voisin Soitec, nos deux producteurs locaux de puces, bénéficient de dérogations pour continuer à consommer leurs 16 800 m3 quotidiens d'eau potable », dénonce STopMicro.
Poursuivez votre lecture
Il vous reste 54 % de l’article à lire. Obtenez un accès illimité.
Vous êtes déjà abonné.e ? Connectez-vous
4 réflexions sur « Journée mondiale de l’eau : face aux industriels de l’électronique, le collectif STop Micro appelle à la mobilisation le 1er avril 2023 »
Mais il y a pire, comme les bétonneurs et cimentier par exemple qui pompent l’eau des nappes pour faire votre beton, vos murs, vos fondations.… Là ça ne choque personne
En attendant c’est de l’eau potable qui est melangé a de la chaux et du graviers et qui les controle ? Personne je crois.…
Et que dire des rejets d’eaux souillées un peu partout dans le pays de ciments et adjuvants ?
Oui jai travaillé pour eux… je sais.…
La guerre de l’eau a déjà commencée avec la privatisation et avec elle la guerre de classe. Le capitalisme financier accapare les ressources, ils polluent la planète et se sont les pauvres qui en font les frais.
Ne les laissons pas faire !
Yaka délocaliser toutes les entreprises en France du type St Micro ? Yabien assez d’emploi ? 🙄
Ils auraient du écrire STOP BOULOT ?🤔