FLASH INFO – Le « Loto du Patrimoine » 2023 a révélé ses lau­réats jeudi 16 mars, avec 18 sites rete­nus pour béné­fi­cier d’un sou­tien finan­cier dont le mon­tant sera révélé lors des pro­chaines Journées euro­péennes du patri­moine (les 16 et 17 sep­tembre 2023). Pour la Région Auvergne-Rhône-Alpes, c’est l’Abbaye de Saint-Antoine (Saint-Antoine l’Abbaye) qui a été retenue.

Classée au titre des monu­ments his­to­riques depuis 1840, l’Abbaye de Saint-Antoine est inti­me­ment liée au vil­lage auquel elle a donné son nom. « L’abbatiale est une église de style gothique, éri­gée sous l’impulsion des Antonins, un ordre hos­pi­ta­lier de moines méde­cins qui rayonna sur toute l’Europe pen­dant le Moyen-Âge, autour des reliques d’Antoine l’Égyptien », rap­pelle la Fondation du Patrimoine.

Plus pré­ci­sé­ment, tout a com­mencé avec la fon­da­tion de l’é­glise en 1088, afin d’ac­cueillir les fameuses reliques mais aussi les pèle­rins venant se recueillir. La construc­tion de l’ab­ba­tiale a débuté pour sa part à la fin du XIIe siècle, et celle-ci sera agran­die durant le Xe siècle. « Un vil­lage de notables se déve­loppe en son long, que l’on pro­tège de rem­parts, alors que l’Ordre est à son apo­gée », décrit encore la Fondation.

L’Abbaye de Saint-Antoine est la lau­réate d’Auvergne-Rhône-Alpes au Loto du Patrimoine et béné­fi­ciera d’un sou­tien finan­cier pour ses tra­vaux de res­tau­ra­tion. © Fondation du patri­moine – MyPhotoAgency

Quels sont les tra­vaux à venir pour l’Abbaye de Saint-Antoine ? Après la res­tau­ra­tion de la façade occi­den­tale, ache­vée en février 2023, un tun­nel de pro­tec­tion doit être pro­chai­ne­ment ins­tallé entre les trois portes d’en­trée. Puis la res­tau­ra­tion de la façade de la par­tie nord de la façade occi­den­tale sera au pro­gramme, avec des inter­ven­tions sur ses élé­ments de pro­tec­tion et ses zones les plus alté­rées, et un rem­pla­ce­ment à l’identique de ses sculp­ture instables.

Suivra une opé­ra­tion de res­tau­ra­tion de la par­tie sud de la façade occi­den­tale, puis des façades nord et sud (hors Loto du patri­moine). Les besoins sont donc criants, « l’état de la pierre [fai­sant] craindre la dis­pa­ri­tion irré­mé­diable du riche décor sculpté de la façade occi­den­tale », s’in­quiète la Fondation. Et ceci alors que l’Abbaye et son vil­lage favo­risent « un tou­risme dépar­te­men­tal impor­tant ».