FOCUS - Mobilisés depuis le début du mouvement contre la réforme des retraites, les enseignants et personnels non enseignants du lycée Champollion, à Grenoble, ont entamé une grève reconductible tournante le 7 mars 2023. Comme chaque matin, ils tenaient un piquet de grève devant l'établissement ce mercredi 15 mars, avant de partir en assemblée générale, puis à la manifestation prévue pour cette huitième journée de mobilisation.
"La retraite à 60 ans, on s'est battus pour la gagner et on se battra pour la garder !" Comme chaque matin depuis une semaine, le slogan phare du mouvement contre la réforme des retraites résonne devant le lycée Champollion, ce mercredi 15 mars depuis 7 h 30. Munis de leurs banderole et mégaphone, une quinzaine d'enseignants tiennent un piquet de grève devant l'entrée de l'établissement grenoblois, accueillant l'arrivée des élèves jusqu'à 8 heures.
Déjà mobilisés avant les vacances de février, les personnels du lycée Champollion ont décidé de durcir le mouvement à partir de la journée d'action du 7 mars, marquée par une manifestation record dans les rues de Grenoble. "Depuis mardi 7, on a organisé un piquet de grève tous les jours, avec des assemblées générales environ un jour sur deux, pour continuer à maintenir la lutte", indique Élisa Besuchet, professeur de mathématiques.
"La mobilisation n'a jamais été aussi importante"
Regroupés au sein d'un collectif construit autour du Snes, mais ouvert aux non-syndiqués et à d'autres syndicats, des enseignants et personnels non enseignants ont ainsi entamé une "grève reconductible tournante". Ceci afin de "ne pas trop pénaliser les élèves", explique Élisa Besuchet. Mais, poursuit-elle, "c'est aujourd'hui qu'il faut se mobiliser et agir parce que cette réforme, on n'en veut pas ! Et on ira jusqu'au bout pour la rejeter, quelle que soit l'issue demain."

Les enseignants et personnels non enseignants du lycée Champollion ont tenu un piquet de grève ce mercredi 15 mars 2023, dès 7h30, comme chaque matin depuis le 7 mars. © Manuel Pavard - Place Gre'net
La perspective du vote de la réforme par les députés, jeudi 16 mars, n'a d'ailleurs pas découragé les grévistes. "La mobilisation n'a jamais été aussi importante", affirme Marion Boulnois, professeur de philosophie. "Ça ne fait pas très longtemps que je suis au lycée Champollion mais on constate un véritable rejet de cette réforme injuste. On ne s'imagine pas travailler jusqu'à 64 ans. La majorité des enseignants s'arrêtent déjà avant, avec une grosse décote."
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