FOCUS - Les parents d'élèves de l'école Anatole-France, à Grenoble, ont protesté, ce mardi 14 mars 2023, contre la fermeture annoncée d'une classe à la rentrée de septembre 2023. Ils dénoncent aussi plus globalement le manque de moyens affectés à cet établissement pourtant situé dans le quartier Mistral. Parmi leurs revendications, le retour en Réseau d'éducation prioritaire (Rep), statut dont l'école ne bénéficie plus depuis 2011.
"Non à la fermeture de classe" ; "Nous ne sommes pas des sardines" ; "Classe fermée = enfants sacrifiés"... Sur la banderole déployée contre la façade vitrée comme sur les pancartes brandies par leurs enfants, les mots d'ordre illustrent la colère et les craintes des parents d'élèves de l'école Anatole-France. Malgré la pluie battante, ceux-ci se sont rassemblés, ce mardi 14 mars au matin, devant cette école primaire du quartier Mistral, pour protester contre la fermeture annoncée d'une classe à la rentrée de septembre 2023.

Parents et élèves de l'école Anatole-France ont protesté contre la fermeture d'une classe à la rentrée prochaine ainsi que contre le manque de moyens affectés à l'établissement. © Manuel Pavard - Place Gre'net
"On ne sait pas de quelle classe il s'agit et on ne comprend pas pourquoi", déplore Leïla3Le prénom a été modifié, parent d'élève. "Je manifeste car j'ai mes deux filles qui sont en primaire et la dernière en maternelle. Et pour moi, le primaire, c'est vraiment la base, donc normalement, il devrait y avoir plus de moyens", estime la jeune mère de famille qui, comme de nombreux parents, redoute les conséquences de cette décision sur la scolarité des élèves.
"Le quartier Mistral a besoin de moyens renforcés pour l'éducation des enfants"
Pour Leïla, cette fermeture risque en effet de se traduire par une surcharge des autres classes. "Ils sont déjà à peu près une vingtaine d'élèves par classe", souligne-t-elle. "Certains ont déjà beaucoup de difficultés, donc si on en rajoute d'autres, ça ne va pas arranger les choses. Il n'y a pas assez de moyens pour aider les enfants individuellement."
Outre la classe en moins prévue en septembre 2023, les parents dénoncent ainsi un déficit global de moyens dans cette école pourtant située à Mistral, classé quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV). Pas d'instituteur pour les CM2 le mercredi, des livres en nombre insuffisant, un manque d'animateurs en périscolaire... Les griefs formulés sont nombreux et variés.
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