FOCUS - Plus de 300 personnes ont défilé contre la réforme des retraites, jeudi 9 mars 2023, entre le campus de Saint-Martin-d'Hères et le parc Paul-Mistral, à Grenoble. Une manifestation organisée à l'appel des syndicats étudiants, auxquels se sont joints les salariés de différents secteurs professionnels, en grève reconductible depuis la journée de mobilisation du mardi 7 mars. Et ce, alors que les blocages se poursuivent depuis trois jours devant plusieurs bâtiments universitaires.
Le double constat était frappant en observant les quelque 300 à 400 personnes présentes, jeudi 9 mars 2023, sur le campus de l'Université Grenoble Alpes (UGA), à Saint-Martin-d'Hères, au départ de cette nouvelle manifestation contre la réforme des retraites. D'une part, une grande diversité d'âges et de profils : jeunes majeurs et quadragénaires, étudiants et salariés... D'autre part, de nombreux visages connus de militants ainsi qu'une forte proportion de drapeaux et autres signes distinctifs de syndicats ou organisations politiques.
Après l'impressionnante manifestation du mardi 7 mars, puis l'imposant cortège féministe du mercredi 8 mars, le défilé organisé ce jeudi midi entre le domaine universitaire et l'anneau de vitesse du parc Paul-Mistral pouvait, à première vue, faire office de retrouvailles militantes. Ceci, tout en gardant allumée la flamme de la contestation. Une ambition à la fois affichée et assumée.
"Réunir tous ceux qui sont en grève reconductible depuis trois jours"
"Cette journée a été appelée par les syndicats de jeunesse, l'objectif fixé à Grenoble et dans d'autres villes étant de réunir tous ceux qui sont en grève reconductible depuis trois jours", explique Astrid, militante à l'Unef. L'idée était donc de "rassembler tous les grévistes mobilisés autour d'une date et d'un départ communs", ajoute-t-elle. Un moyen de maintenir une continuité dans ce combat, après deux jours d'intense mobilisation.

Les étudiants et salariés grévistes depuis le 7 mars ont défilé côte à côte ce jeudi 9 mars, entre le campus de Saint-Martin-d'Hères et le parc Paul-Mistral, à Grenoble. © Manuel Pavard - Place Gre'net
Des agents de M'Tag, des enseignants ou des travailleurs sociaux ont ainsi défilé aux côtés des étudiants, placés en tête de cortège, et des lycéens, venus notamment du lycée des Eaux-Claires - bloqué ce jeudi matin. Une application concrète de la convergence des luttes. Laquelle "existe déjà", confirme Fernando Martins, secrétaire FO M'Tag. "On est en contact permanent avec les syndicats étudiants. On avait prévu de faire cette manif' avec eux et c'était plutôt une réussite", se félicite-t-il, à l'arrivée à l'anneau de vitesse.
"[Les étudiants] vont arriver sur le marché du travail hyper tard, donc ils ne partiront jamais à la retraite à taux plein", redoute Fernando Martins, secrétaire FO M'Tag.
En grève reconductible jusqu'au vendredi 10 mars inclus, les représentants de l'intersyndicale M'Tag (FO, Unsa, CFE-CGC, CFDT) bloquent chaque matin, depuis mardi 8 mars, les dépôts de trams et de bus de l'agglomération, avec le soutien des organisations de jeunesse. Cette fois, ce sont eux qui sont venus leur prêter main forte, sur le campus.
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