FLASH INFO – Le CEA de Grenoble – plus précisément les instituts Leti et Liten – s’est associé au groupe Renault pour développer « un chargeur embarqué bidirectionnel à très haut rendement » à l’intention des voitures électriques. La technologie fait l’objet de pas moins de onze brevets, et sera déployée sur les véhicules Renault à l’horizon 2030.
Le nom du chargeur embarqué ? V2G, ou « Vehicle to grid » (« véhicule à réseau »). Une innovation « qui permettra prochainement aux véhicules Renault de restituer une partie de l’électricité stockée dans les batteries pour optimiser le fonctionnement du réseau et pallier le caractère intermittent des énergies renouvelables », expliquent les deux partenaires par voie de communiqué.
Dans ce but, le CEA et le groupe Renault ont « développé ensemble une nouvelle architecture électronique de convertisseur de puissance directement intégrée au chargeur du véhicule », poursuivent-ils. Trois ans de recherche ont été nécessaires pour mettre au point la technologie qui, de plus, devrait permettre de réduire de 30 % les pertes d’énergie, d’améliorer le temps de recharge des batteries ainsi que leur durabilité.
Des améliorations qui sont notamment dues à l’utilisation de matériaux décrits comme « innovants ». En l’occurrence, « les matériaux semi-conducteurs dits à “Grand Gap”, qu’ils soient en Nitrure de Gallium ou en Carbure de Silicium ». Mais aussi au caractère compact du chargeur embarqué, résultat d’une optimisation de ses composants actifs et passifs, ou encore de « l’utilisation de matériaux ferrites, dédiés à la haute fréquence ».
« Nous avons su rassembler la vision système de Renault Group sur l’électrification du véhicule et du groupe moteur, et les compétences de nos équipes sur les architectures de convertisseur et les composants », vante Sébastien Dauvé, directeur de l’institut Leti. Non sans saluer « une architecture adaptée aux besoins et à forte valeur ajoutée », ni cacher sa fierté « d’accompagner Renault Group sur ce développement ».