FOCUS - Opposés à des aménagements cours Jean-Jaurès qui suppriment l'accès temporaire en voiture via un système de borne, des riverains déplorent l'absence de réelle médiation de la part de la Ville de Grenoble. À leurs yeux, le processus "d'interpellation citoyenne" n'a abouti qu'à des réunions où tout semblait décidé d'avance.
"Nous avons été mis devant le fait accompli!" C'est ainsi que Michel Malœuvre, riverain du cours Jean-Jaurès à Grenoble, décrit la “médiation” accompagnant la décision de la Ville de Grenoble de mettre en place de nouveaux aménagements sur la contre-allée du cours, entre Alsace-Lorraine et Berriat. Le principe? La suppression du droit d'accès (temporaire) en voiture des habitants, qui pouvaient jusqu'ici utiliser une borne en l'activant avec un badge.
En lieu et place, la Ville propose des places de livraison, en précisant que celles-ci peuvent également être utilisées par les riverains pour des stationnements limités à 20 minutes. Mais pour Michel Malœuvre, le compte n'y est pas. Les fameuses places de livraison ne sont pas en nombre suffisant pour garantir un accès aux habitations, et ne semblent pas vraiment adaptées pour des personnes à mobilité réduite, voire en fauteuil.
Pour les riverains, la médiation n'en était pas une
Mais au-delà de son opposition aux aménagements, Michel Malœuvre déplore la méthode. Il est rejoint en cela par son voisin Jean Joubert, avec lequel il a porté une "interpellation citoyenne" auprès de la Ville de Grenoble. Titrée "Droit à l'accès véhicules aux riverains du cours Jean-Jaurès entre Berriat et Alsace Lorraine", celle-ci réclame le maintien de l'accès en voiture "pour faciliter tout acte de la vie quotidienne". Elle affiche au compteur 118 soutiens.
En principe, l'interpellation citoyenne doit mener à une action de médiation entre ceux qui l'ont déposée et les services de la Ville. Mais aux yeux de Michel Malœuvre, la médiation n'a pas eu lieu. "Un médiateur, c'est quelqu'un chargé d'établir un consensus entre les parties. Or, pour la Ville de Grenoble, il n'a jamais été question de consensus", considère-t-il.
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4 réflexions sur « Aménagements cours Jean-Jaurès : des Grenoblois dénoncent une absence de réelle médiation de la part de la Ville »
J’habite, moi même, sur le Cours Jean Jaurès et je suis signataire de cette pétition,
L’accès « temporaire » aux immeubles en voiture a été donc supprimé, par contre l’accès « permanent » des vélos & trottinettes électriques au trottoir, ça on n’y touche pas.
Etre piéton sur le trottoir, entre Berriat et Alsace Lorraine, équivaut à jouer à la roulette Russe. Vous êtes constamment frôlé, à des vitesses folles, par ces véhicules « motorisés », qui ne maîtrisent rien et ne font attention à rien.
Bref vous risquez votre vie en permanence.
Moi, je n’emprunte ce bout de trottoir que si je ne peux vraiment pas faire autrement, et j’ai bien conscience de jouer ma vie.
Je n habite pas Grenoble et j en suis très heureuse . Q u “attendre d’une mairie verte rouge.. les bobos qrenoblois n ont que ce qu ils meritent … ville salle et dangereuse et impossibilité d accéder à son domicile en voiture .. ils sont tombés sur la tête !.quand vous avez plus de soixante dix ans , vous faites comment pour rentrer chez-vous avec vos achats ?
Je comprends pas. Avec 25% d’augmentation des impôts la mairie peut pas entretenir les bornes d’accès ?????
Comme d’habitude…hélas !
Je me suis toujours demandée le pourquoi de ces réunions. Je pense à la « bonne conscience » car je ne vois pas autre phénomène.
Ça n’a pas changé depuis des années déjà, car j’ai participé à ce genre de réunion d’où ils ne ressort que bla-bla… les jeux semblent fait très longtemps en avance
Hélas !