FOCUS - La troisième édition du Mois décolonial se tient à Grenoble du 4 mars au 8 avril 2023, avec une quarantaine d’événements. La Ville de Grenoble, des MJC, des maisons des habitants ainsi que La Belle électrique ou la Cinémathèque de Grenoble comptent parmi les nombreux partenaires de ce mois qui suscite toujours la polémique. Le conseiller régional d'opposition Stéphane Gemmani marque ainsi une nouvelle fois son opposition à un événement, qu'il décrit comme une "lutte des races, saison 3".
Article mis à jour le 10 février 2023 à 9 heures (publication initiale le 8 février 2023 à 14 heures), avec ajout de la réaction du conseiller municipal d'opposition Alain Carignon.
Le Mois décolonial annonce "une trentaine de structures pour une quarantaine d’événements" pour sa troisième édition, prévue à Grenoble du samedi 4 mars au samedi 8 avril. Rendu public le lundi 6 février, le programme de l'événement dévoile en effet les participants, depuis la Maison des associations à différentes maisons des habitants, en passant par La Belle électrique ou la Cinémathèque de Grenoble.

Le Mois décolonial est de retour à Grenoble pour une troisième édition du 4 mars au 8 avril 2023. © Mois décolonial
La Ville de Grenoble figure également parmi les "structures organisatrices et partenaires" (et même "organisatrices" tout court sur sa page de présentation) de l'événement, selon son site Internet. Une mention qui n'a rien d'innocent... et que conteste la Ville, sollicitée par Place Gre'net. "La Ville de Grenoble n'organise pas l'évènement. La Ville a reçu des demandes de prêt de salles municipales pour l'organisation de conférences. Le prêt de salle est encadré par des règles qui s'appliquent à tous. Elle étudiera les éventuelles demandes de subvention comme pour n'importe quelle autre association", nous répond-elle.
Quelques heures après notre sollicitation auprès de la Ville de Grenoble, la mention de cette dernière sur le site Internet du Mois décolonial comme "structure partenaire" ou "organisatrice" avait été retirée. La Ville apparaît à présent parmi les "financeurs". [encadré ajouté le 8 février 2023 à 18 h 20]
Avec de nouvelles polémiques à la clé? En février 2022, l'octroi d'une subvention à une association participant au Mois décolonial avait en effet fait polémique lors du conseil municipal. La Ville avait alors répliqué en faisant valoir son attachement "au respect de la liberté de programmation, de la liberté d’expression et de la liberté de penser".
Un Mois décolonial qui fait polémique
Depuis sa première édition en 2021, le Mois décolonial ne passe pas inaperçu. Annoncés cette année-là comme partenaires, la Ville de Grenoble, l'Université Grenoble-Alpes et l'IEP de Grenoble avaient chacun pris leurs distances avec le rendez-vous. Quand bien même l'élue grenobloise Chloé Le Bret, depuis démissionnaire, s'était démarquée des réserves exprimées par la municipalité concernant des "évolutions de programmation".
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2 commentaires sur « Le Mois décolonial de retour à Grenoble pour sa troisième édition, du 4 mars au 8 avril 2023 »
Monsieur burqini a dévoilé le fond de sa pensée par ce lapsus révélateur : « La ville de Grenoble n’a pas à ÊTRE PAS associée au mois décolonial. »
https://twitter.com/EricPiolle/status/1398198639084949505
« Riez pas, c’est avec vos impôts »