REPORTAGE VIDÉO - Entre 11 500 et 27 000 manifestants ont défilé à Grenoble, mardi 7 février 2023, pour la troisième grande journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Si la participation est restée soutenue, elle a été moins importante que durant journées des 19 et 31 janvier. En cause, selon l'intersyndicale, les vacances d'hiver qui ont déjà commencé pour la zone A. Celle-ci appelle à manifester massivement le samedi 11 février.

Des milliers de manifestants ont à nouveau défilé dans les rues de Grenoble, mardi 7 février 2023, à l'occasion de la troisième grande journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Ce pour montrer leur ferme opposition à ce projet prévoyant notamment un âge légal de départ à la retraite à 64 ans, et leur détermination à poursuivre le mouvement. La manifestation a pu, une nouvelle fois, se dérouler dans le plus grand calme et sans le moindre incident.

La journée de grève et de manifestation contre la réforme des retraites a-t-elle révélé un début d’essoufflement de la mobilisation ? Toujours est-il que le cortège parti à 11 h 30 de la gare de Grenoble a rassemblé 11 500 personnes d'après le comptage des autorités tandis que l'intersyndicale en revendiquait de son côté 27 000.

Soit une baisse notable par rapport à la journée du 31 janvier où l'on enregistrait les chiffres de 20 000 personnes selon la police et de 40 000 selon les syndicats. Une situation qui ne se cantonne d'ailleurs pas à la seule ville de Grenoble puisque la situation était sensiblement la même dans la plupart des grandes villes de France.

Les causes de cette baisse de la mobilisation pour ce troisième round ? Les syndicats invoquent l'effet des vacances de février qui ont déjà commencé, en tout cas pour la zone A, celle de l'académie de Grenoble. Mais aussi la multiplicité des journées de mobilisation dans un temps très court, ce qui a pu décourager certains, voire entamer leur motivation.

Les syndicats maintiennent la pression et misent sur le 11 février

Les syndicats ne désemparent pas pour autant. En effet, les huit principales organisations syndicales¹CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires et FSU. entendent bien continuer à mettre la pression sur l'exécutif pour qu'il retire son projet. Elles misent ainsi sur la nouvelle journée de mobilisation qu'elles espèrent « massive », le samedi 11 février. Celle-ci se concrétisera à Grenoble par une nouvelle manifestation à 14 heures au départ de la place Victor-Hugo.