FOCUS - Le conseil métropolitain a adopté, vendredi 3 février 2023, son budget primitif 2023 d'un montant de 851 millions d'euros. La Métropole de Grenoble reste le premier investisseur public du territoire, avec un niveau d'investissement inédit de 265 millions d'euros visant notamment à faire face à l'urgence climatique et sociale. Le tout, sans hausse d'impôts mais en augmentant son endettement. Un choix qui a suscité de vifs débats reflétant les clivages politiques traditionnels entre la majorité de gauche et l'opposition de droite.
"Nous arrivons à la partie plat principal de ce conseil métropolitain", a lancé Christophe Ferrari au moment d'introduire le sujet. Comme l'a indiqué son président, la Métropole de Grenoble s'est en effet attaquée, vendredi 3 février 2023, à l'un des gros morceaux de l'année : le vote du budget primitif 2023. Les élus ont adopté à la majorité un "budget de transformation" de 851 millions d'euros, "le plus important jamais présenté" par la collectivité, ont souligné Christophe Ferrari et le vice-président aux finances Raphaël Guerrero.

Raphaël Guerrero, vice-président de la Métropole chargé des finances, a présenté le budget primitif 2023 lors du conseil métropolitain, vendredi 3 février 2023. © Agathe Bréchemier, Place Gre'net
C'est d'ailleurs ce dernier qui a présenté les grandes lignes de ce budget 2023, marqué par une nouvelle hausse des investissements. Les dépenses d'équipement atteignent ainsi un total record de 265 millions d'euros (contre 246 M€ en 2022), poursuivant leur progression constante depuis 2016. Avec 390 euros investis par habitant et par an, la Métropole reste le premier investisseur public du territoire.
Urgence climatique et bouclier social
Le contexte est pourtant compliqué, entre l'inflation, la hausse des prix de l'énergie et la perte d'autonomie financière due aux réformes engagées par l'Etat et à la suppression progressive des impôts locaux. Mais malgré ces contraintes importantes, l'intercommunalité a souhaité poursuivre et accélérer les transitions, afin de "faire face à l'urgence climatique" tout en assumant son "rôle de bouclier social".

Le budget 2023 de la Métropole a été adopté grâce aux voix des quatre groupes de la majorité, les deux groupes d'opposition de droite ayant voté contre tandis que les centristes du groupe MTPS se sont abstenus. © Agathe Bréchemier, Place Gre'net
Parmi les projets financés en 2023, Raphaël Guerrero a cité "l'accompagnement au changement de mobilité, l'installation d'agriculteurs dans la plaine de la Taillat à Meylan, la prolongation de Chronovélo, la maison d'accueil pour les femmes, Cosmocité, le Pôle R, les travaux sur le centre de tri, les opérations MurMur, le financement de 1000 logements locatifs sociaux ou encore les nouvelles zones économiques Saut du Moine et Allibert".
Augmenter la dette, pas les impôts
Comment assurer un tel niveau d'investissement sans faire peser les efforts sur les habitants ? C'est justement le principal arbitrage qu'a dû opérer la Métropole et, sans surprise, l'un des points ayant suscité les débats les plus vifs au sein du conseil métropolitain. La majorité a en effet décidé de ne pas augmenter les impôts des ménages et des entreprises pour la septième année consécutive. Mais aussi de maintenir ses dotations aux communes4en moyenne 52 euros par habitant reversés aux communes via la Dotation de solidarité communautaire.
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