FOCUS - Christophe Ferrari, président de la Métropole de Grenoble, n'a pas (du tout) apprécié la prise de parole de Christian Coigné à l'occasion de l'annonce de sa démission prochaine. Dans un courrier en date du 1er février 2023 rendu public, l'élu métropolitain répond aux attaques du maire de Sassenage contre l'intercommunalité, et le renvoie à ses propres responsabilités.
Le président de la Métropole de Grenoble Christophe Ferrari n'a clairement pas apprécié les raisons avancées par le maire de Sassenage Christian Coigné pour justifier sa prochaine démission. Il revient, plus précisément, sur les propos tenus par l'élu dans les colonnes du Dauphiné libéré, quelques jours après ses vœux aux habitants au cours desquels il a annoncé son départ dans quelques mois.

Christian Coigné, maire de Sassenage, a annoncé sa future démission lors de ses vœux aux habitants en janvier 2023, sans épargner la Métropole de Grenoble lors d'un entretien au Dauphiné Libéré. © Place Gre'net
Si l'entretien avec le quotidien régional est paru le 17 janvier 2023, c'est le mercredi 1er février que Christophe Ferrari a apporté sa réponse, sous la forme d'un courrier directement adressé au maire de Sassenage... mais également rendu public dans la foulée. Une méthode de plus en plus prisée par le président de la Métropole, qui avait déjà diffusé un courrier “privé” adressé à Alan Confesson, en sa qualité de président de la Compagnie de chauffage.
Christian Coigné en prend pour son grade
Les raisons du courroux de Christophe Ferrari? Celui-ci note en préambule que Christian Coigné justifie sa démission "au regard d'une “certaine forme de lassitude, [d']une fatigue générale, [d']une démotivation” dont l'État et la Métropole seraient à l'origine". "Vous invoquez un manque d'écoute, de réactivité, voire d'initiatives sur votre commune", relève le président de Grenoble-Alpes Métropole.

Christophe Ferrari, président de la Métropole, a adressé un courrier (rendu public) de réponse au maire de Sassenage. © Lucas Frangella - Métropole de Grenoble
De quoi susciter chez lui un certain agacement, dont le champ lexical du courrier rend nettement compte. "Caricature et démagogie infantilisante et déresponsabilisante", "ficelle pour le moins grossière et malvenue", "mensonges éhontés", "populisme" et autres amabilités du même acabit figurent dans la missive adressée à Christian Coigné par Christophe Ferrari. Dont on suppose qu'il ne sera pas invité à son pot de départ.
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