FOCUS – Un important incendie s’est déclaré à Échirolles au matin du jeudi 2 février, dans un parking souterrain en-dessous d’un restaurant Quick et d’une résidence étudiante. Plusieurs heures après le sinistre, alors que la structure du bâtiment nécessite désormais une expertise, se pose la question du relogement des résidents.
Un incendie d’importance s’est déclaré à Échirolles jeudi 2 février 2023 aux alentours de 6 heures du matin. C’est dans un parking souterrain, en-dessous d’un restaurant Quick et d’une résidence (majoritairement) étudiante de neuf étages située allée du Cotentin, que le sinistre est apparu. Deux départs de feu auraient été observés, sans que leur origine soit à ce jour connue.

Après l’incendie survenu dans un parking souterrain à Échirolles, un périmètre de sécurité a été établi autour de l’immeuble et des restaurants sinistrés. © Agathe Bréchemier – Place Gre’net.
Également situé au rez-de-chaussée de l’immeuble, le restaurant Chicken a été entièrement détruit par l’incendie, indiquent les services de police. Tandis que le Quick a été dégradé par les fumées. Sept véhicules ont été détruits, et douze sont signalés comme dégradés. Plus grave, la structure du bâtiment, au travers notamment d’un pylône endommagé, nécessite une expertise afin d’éviter tout risque.
Environ 150 locataires évacués suite à l’incendie
Environ 150 locataires de l’immeuble ont dû être évacués durant l’intervention des sapeurs-pompiers. Ils ont été accueillis dans un Ehpad voisin et au gymnase de La Butte, où la municipalité a mis à disposition des chaises, des tables et de la nourriture. Sylvette Rochas, élue d’Échirolles en charge du CCAS, décrit des personnes encore en caleçon ou pieds nus, alors que les températures matinales étaient particulièrement fraîches.
Si la résidence compte en majorité des étudiants, deux couples avec un bébé faisaient également partie des personnes évacuées. Plusieurs heures après le sinistre, au milieu de l’après-midi, il n’était pas encore possible de savoir quand ils pourraient réintégrer leurs logements. Selon les informations recueillies sur place par Place Gre’net, l’échéance pourrait se compter « en jours ».

Les bénévoles de la Croix-Rouge étaient présents au gymnase de La Butte, où ont été recueillis les résidents de l’immeuble touchés par l’incendie. © Agathe Bréchemier, Place Gre’net.
« Certains sont rentrés chez eux, d’autres sont allés chez des amis », indique Sylvette Rochas. Et les autres ? La Ville d’Échirolles déplore ne pas avoir de « solutions probantes » pour le moment. L’élue se dit par ailleurs déçue par la préfecture de l’Isère car le relogement des personnes concernées « n’est pas sa priorité », auraient indiqué ses services. En attendant, un protocole d’urgence a été mis en place avec le Secours populaire et la Croix-Rouge.
Les auberges de jeunesse ? Celles-ci sont déjà occupées en grande partie par les réfugiés ukrainiens. Seules 50 places seraient disponibles. « Au pire, ils seront hébergés avec des lits de camp dans le gymnase, avec l’aide de la Croix-Rouge », note enfin l’élue. Des bénévoles de l’association sont d’ores et déjà sur place et attendent les instructions pour savoir si des lits doivent ou non être déployés.
« Il y avait de la fumée partout »
Comment les résidents ont-ils vécu la situation ? « J’ai entendu un boum. J’ai cru que c’était mon chauffage électrique… Ensuite, la fumée est montée. L’alarme incendie n’arrêtait pas de retentir. J’ai eu le réflexe de sortir. C’est dans le couloir que l’on a vraiment vu la fumée. Même dehors, là où il y avait les pompiers, il y avait quand même de la fumée partout », confie une résidente encore éprouvée.

A l’intérieur du gymnase de La Butte, les tapis de gymnastique au sol font figure de lits de fortune. © Agathe Bréchemier – Place Gre’net
Stephen, autre résident, raconte le passage à l’Ehpad vers 7 heures du matin, avant de prendre place au gymnase de La Butte, deux heures plus tard. « Vers 11 heures, on nous a dit de revenir à la résidence pour chercher nos affaires », raconte-t-il, en saluant l’attention portée à leur santé par les agents municipaux. « Ils ont été très présents pour savoir si ça allait, si on respirait bien ». Au total, quatre étudiants ont été pris en charge, sans aucune intoxication constatée.