FOCUS - À l'appel d'une intersyndicale, près d'une centaine de salariés du site grenoblois de HP France ont débrayé ce mardi 24 janvier 2023 avant de se rassembler devant leur établissement. En cause, le projet d’abandon par leur direction de la convention collective de la métallurgie qui se verrait remplacée par celle du commerce de gros, beaucoup moins avantageuse. Les syndicats qui estiment que la confiance est rompue dénoncent les prétextes aussi « maladroits que contestables » de la direction.
« C'est un événement exceptionnel. Nous n'avons pas l'habitude de ces rassemblements et je crois bien que, pour beaucoup d'entre nous, c'est une première3 La dernière fronde des salariés de HP remonte à décembre 2010, quand la direction avait licencié pour insubordination un certain Éric Piolle – alors directeur logistique – qui s'était opposé à un plan de délocalisation. », lançait ce mardi 24 janvier 2023 Gil Allegre, délégué syndical national de la CFE-CGC. Un rassemblemet pour exprimer le mécontentement des salariés mais aussi leurs craintes face au projet d’abandon de la convention collective de la métallurgie par leur direction pour la remplacer par une autre, jugée beaucoup moins avantageuse, celle du commerce de gros.
Rassemblés face à lui, campaient ainsi près d'une centaine de salariés du site grenoblois de HP France qu'une intersyndicale4CGT, CFE-CGC, Unsa et CFTC. avait appelés à débrayer, à quelques pas du bâtiment Y-Spot qui héberge leurs nouveaux locaux sur la Presqu'île scientifique de Grenoble.
Face à ce projet qui met à mal la promesse de HP France de rester un employeur socialement responsable, « la confiance est rompue », déplore l'intersyndicale. Aussi, les salariés, ingénieurs et cadres, pourtant peu coutumiers de ces mouvements , n’ont-ils eu d’autre choix que d’envisager une série d’actions graduées. D'où, pour commencer, ce débrayage de deux heures sur le site de Grenoble, tandis que le site de Meudon et les agences de province organisaient de leur côté « une journée morte ».
« Nous voulons conserver cette convention parce que c'est la meilleure ! »
« La convention de la métallurgie est beaucoup plus protectrice et les salariés perdraient au change, explique Philippe Charlon, délégué syndical CFE-CGC. Notamment pour ce qui concerne les indemnités de licenciement ou pour rupture conventionnelle. Quant à la santé et la prévoyance, les taux de prise en charge sont des plus intéressants », souligne le délégué.
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