EN BREF – Le cinéaste français Sébastien Betbeder vient rencontrer le public grenoblois à l’initiative de la Cinémathèque de Grenoble. Récompensé au 45e Festival du film court en plein air l’an passé, il présentera trois de ses courts-métrages au cinéma Juliet-Berto, vendredi 20 janvier 2023.
La Cinémathèque de Grenoble a un nouvel invité à présenter à ses fidèles et aux curieux de cinéma. Certains le connaissent sûrement déjà et devraient avoir plaisir à le retrouver. Né en 1975, Sébastien Betbeder n’est pas une grande star, mais un artiste accompli et au talent polyvalent.
La liste de ses travaux passés comporte plusieurs créations pour Arte. Il en compte d’autres conçus pour la radio (France Culture) et a tourné quelques clips musicaux. Et, bien sûr, c’est surtout pour parler du septième art qu’il animera la soirée prévue au cinéma Juliet-Berto vendredi 20 janvier, à partir de 20 heures.

L’été dernier, Sébastien Betbeder avait reçu un Prix au Festival du film court en plein air de Grenoble. Drôle et touchant, son court-métrage Planète triste a pour héros un jeune intervenant cinéma en milieu scolaire (ici, l’acteur Grégoire Tchanakian). DR
Gabriela Trujillo et son équipe, qui l’ont invité à cette rencontre avec le public, tiennent à rappeler que Sébastien Betbeder a reçu un Prix lors du dernier Festival du film court en plein air de Grenoble. Cela remonte donc à l’été dernier. En ce début d’année, le cinéaste revient « pour parler de sa trajectoire et présentera une séance inédite de trois de ses courts-métrages ». Parmi eux, Inupiluk évoque la rencontre de deux Français citadins avec deux Groëlandais en visite dans l’Hexagone.
Jusqu’à l’os, lui, a pour personnages un journaliste pigiste, un musicien… et un ressuscité ! Planète triste, enfin, est l’opus qui a valu à Sébastien Betbeder d’être primé à Grenoble en 2022. Touchant, ce joli film raconte la rencontre d’un intervenant cinéma timide avec les élèves d’une classe peu motivés. Un individu seul et un groupe qui, petit à petit, vont se rapprocher, avec finalement pas mal de tendresse.
Ses acteurs : « Différentes personnalités aux univers marqués »
En complément de son cycle de projections, la Cinémathèque promeut donc « une occasion unique de découvrir les films (de Sébastien Betbeder) et d’échanger sur son travail ». Ceux qui ne jurent que par les longs-métrages pourraient s’y retrouver : l’invité du moment en a déjà réalisé huit. L’occasion de voir à l’écran bon nombre d’acteurs intéressants dont quelques-uns des meilleurs interprètes de la génération 70 – 80 : notamment Vimala Pons, Izïa Higelin, Pio Marmaï, Vincent Macaigne ou Bastien Bouillon.

Sébastien Betbeder présentera à Grenoble trois de ses courts-métrages, vendredi 20 janvier 2023. Il en profitera pour répondre également aux questions du public du cinéma Juliet-Berto. © Jessy Penelon
Lors de la promotion de Tout fout le camp, son dernier long, le réalisateur avait livré quelques indices sur sa manière de recruter ses comédiens. « J’aime composer la distribution d’un film en pensant aux étincelles que va provoquer la rencontre de ces différentes personnalités aux univers marqués ». Comme la promesse d’étonnements futurs. Promesse tenue, en l’occurrence. Un peu déroutant parfois, surprenant le plus souvent, le cinéma de Sébastien Betbeder a été récompensé plusieurs fois en festivals. Il ne ressemble qu’à lui-même et c’est sans doute sa plus belle qualité.