FLASH INFO – Après les critiques des oppositions grenobloises et du Parti socialiste de Grenoble, c’est au tour du mouvement Go Citoyenneté d’interpeller, de façon plus modérée, le maire de Grenoble Éric Piolle, et sa première adjointe Isabelle Peters, sur le non-renouvellement de convention pour l’association du Plateau, gestionnaire (jusqu’ici) de l’équipement du même nom situé dans le quartier Mistral.
C’est au travers d’une lettre ouverte que le mouvement s’adresse aux élus. Celle-ci rappelle, en préambule, « les objectifs initiaux de cet équipement fortement porté par les élus issus du mouvement Go citoyenneté », dont Jean-Philippe Motte. Le projet du Plateau est ainsi né de la volonté, en 2001, de désenclaver le quartier Mistral, où « certains habitants vivaient en quasi autarcie ». Ce en offrant à la Maison pour tous d’alors de « sortir du quartier pour aller s’installer sur le trottoir d’en face, avec un fort projet de mixité ».
« Les élus de Go Citoyenneté ont joué les médiateurs en organisant des allers-retours entre les différentes parties prenantes », affirme le courrier. Non sans décrire « un grand nombre de réunions avec les habitants, […] des arguments entendus de part et d’autre, parfois des éclats de voix, puis des compromis pour arriver à l’idée d’un équipement multifonctionnel et ouvert ». Équipement qui sera inauguré en 2006 et deviendra par la suite « une structure, à l’interface entre plusieurs publics et quartiers, reconnue pour ses pratiques éducatives actives et comme lieu d’échange et de découvertes ».
Go Citoyenneté ne conteste pas que « le projet doit certainement évoluer ». Mais juge « souhaitable de s’appuyer sur les engagements des professionnels et des adhérents, [et] important de renforcer les savoir-faire et les ressources déployées de longue date ». Tout en interrogeant, par exemple, les objectifs et les orientations d’un possible déménagement de la bibliothèque municipale au sein du Plateau. Un scénario envisagé sans qu’aucune décision ne soit arrêtée, avait fait savoir la municipalité à Place Gre’net.
Enfin, le mouvement critique, à demi-mots, la méthode. « Pourquoi ne pas avoir proposé une réflexion sur l’évolution du projet?[…] Il aurait été souhaitable de se donner une visibilité d’une année pour construire la démarche ensemble », estime Go Citoyenneté. Selon qui, un nouveau projet « doit se construire […] sur la base d’un projet fort, en élaborant les règles d’une gouvernance solide, avec un planning, un financement ». Des éléments qui « ne semblent pas aujourd’hui réunis ».