FLASH INFO – Une distinction qui ne plaira pas à tout le monde ? Alors que les soignants du CHU Grenoble-Alpes interpellaient leur direction jeudi 15 décembre 2022 sur la situation « cauchemardesque de l’hôpital », celui-ci annonce dans un communiqué en date du 16 décembre avoir obtenu le plus haut niveau de certification, avec la mention « Haute qualité de soin », de la Haute Autorité de santé (HAS).
Au mois de juin 2022, des experts de la HAS avaient procédé à une visite d’évaluation du Centre hospitalier universitaire de Grenoble, « dans le cadre du processus de certification des établissements de santé », rappelle le CHU. Une visite qui avait suscité la colère des organisations syndicales. La CGT, FO ou encore l’Unsa avaient ainsi appelé à son boycott, en dénonçant le manque de personnels et la fermeture de lits qui en découlait.
« Au cours des 5 jours de visite, les experts-visiteurs de la Haute Autorité de santé ont eu l’occasion d’appréhender les organisations mises en place au CHU Grenoble Alpes concernant la qualité et la sécurité des soins, dans un contexte de travail rendu complexe et difficile du fait de la crise sanitaire générale, bien remarqué par les experts-visiteurs », relate de son côté la direction du CHU. Qui, loin du boycott, vante au contraire « une mobilisation très forte de l’ensemble des professionnels hospitaliers ».
« Cet investissement remarquable est aujourd’hui récompensé, se félicite l’hôpital. Le CHU Grenoble Alpes est certifié Haute Qualité des Soins (score de 98% sur le chapitre patient et sur le chapitre équipe de soins, score de 97% sur le chapitre établissement de santé), soit le niveau le plus élevé de certification. » Une certification « qui vient reconnaître, sans méconnaître les difficultés, l’engagement quotidien de tous les hospitaliers et l’ancrage de la culture qualité dans nos pratiques », déclare sa directrice Monique Sorrentino.
Pas un mot de la direction sur la grève générale et illimitée, en cours au CHU Grenoble-Alpes (comme au Centre hospitalier de Voiron) depuis le 6 décembre 2022. Un mouvement qui dénonce les fermetures de lits, mais aussi le manque de places pour les consultations, examens ou radiographies. Sans oublier le fonctionnement « adapté » des urgences. Depuis le 27 juin 2022, les urgences nocturnes du “Chuga” ne sont en effet accessibles qu’en passant par le 15, sauf les urgences vitales, pédiatriques, traumatologiques et gynéco-obstétricales.