FOCUS - Suivant l'appel lancé cet automne par plusieurs organisations, des parents d'élèves des écoles maternelles Chorier et Berriat, à Grenoble, occupent respectivement les deux établissements depuis les 16 et 28 novembre 2022. Objectif : mettre à l'abri des familles et leurs enfants dormant à la rue, comme à l'école Malherbe, occupée depuis le 10 octobre. Le collectif de l'école Chorier a donc sonné l'alarme, le jeudi 8 décembre, appelant l'État à prendre ses responsabilités alors que 57 à 75 enfants scolarisés sont aujourd'hui sans toit dans l'agglomération, selon les estimations respectives de la Ville de Grenoble et du Réseau éducation sans frontières (RESF).
Le mouvement d'occupation des écoles fait tâche d'huile à Grenoble. Après l'école Malherbe, investie tous les soirs depuis le 10 octobre 2022, les écoles maternelles Chorier et Berriat sont à leur tour occupées par des parents d'élèves, respectivement depuis les 16 et 28 novembre. Avec, à chaque fois, un même objectif : mettre à l'abri des familles vivant à la rue, dont les enfants - ou une partie d'entre eux - sont scolarisés dans l'établissement.
Le collectif de parents de l'école Chorier organisait un goûter solidaire et une conférence de presse, jeudi 8 décembre, pour alerter sur cette situation. Ici, c'est une famille avec trois enfants de 4 ans, 2 ans et 10 mois, à la rue depuis septembre3le collectif ne souhaite pas donner plus de précisions sur son origine et son parcours, qui a trouvé provisoirement refuge entre ces murs.
Et à l'école Berriat, une jeune mère et ses trois enfants - dont une fillette de 3 ans et son frère de 4 ans scolarisés à la maternelle - peuvent désormais passer les nuits dans un dortoir inutilisé, après plus de six mois à dormir dehors.
Des appels répétés au 115 mais aucune solution d'hébergement
À Chorier, l'occupation est permanente tandis que celle-ci a lieu en dehors du temps scolaire à Berriat, comme à Malherbe. Mais pour le reste, les parents d'élèves relatent des histoires très similaires : des appels répétés au 115, des signalements aux institutions, mais un dispositif d'hébergement d'urgence saturé et aucune solution proposée. D'où une décision qui leur est apparue, en dernier recours, inévitable.
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Une réflexion sur « Grenoble : les écoles Chorier et Berriat occupées à leur tour par des parents d’élèves pour mettre à l’abri des enfants dormant à la rue »
Les bien pensant qui n’accueillent aucun immigré chez eux, et qui dans leur grande majorité ne vivent pas dans des citées et quartiers à problèmes ! Au secours 😶