FLASH INFO – Les personnels du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) de Grenoble étaient, une fois encore, appelés à manifester pour leurs salaires, jeudi 1er décembre 2022. Une mobilisation dans le cadre d’un mouvement national, à l’occasion de la reprise des négociations annuelles obligatoires, portée sur le site isérois par les syndicats CGT, CFDT et CFTC.
« Les salariés et leurs représentants […] ne profitent plus d’augmentation générale depuis 2010 », indiquent les syndicats par voie de communiqué. Avant de dénoncer, comme à l’occasion de précédents rassemblements sur le site du CEA Grenoble, le gel de leur point d’indice depuis 2010. Et de fustiger un système d’augmentations individuelles qui « ne compensent même pas l’inflation pour certaines catégories de personnel ».
Nicolas Buffet, secrétaire CGT du CEA, rappelle pour sa part que les personnels du CEA ne sont pas concernés par les hausses de points d’indice décidées pour les fonctionnaires… ni par l’augmentation du Smic qui s’applique au privé. « Aujourd’hui, au CEA, il y a des salariés qui se retrouvent en-dessous de la valeur du Smic, et comme ce n’est pas légal, le CEA a mis en place une indemnité compensatrice », décrit-il.

Environ 70 personnes se sont rassemblées devant le site du CEA Grenoble jeudi 1er décembre 2022, une mobilisation « pas à la hauteur de nos espérances », reconnaît la CGT. © CGT CEA
Face à l’inflation, une hausse (pérenne) des salaires de 3,1 % a tout de même été décrétée. Celle-ci, note toutefois le syndicaliste, ne provient pas des caisses de l’État… mais d’une réserve du CEA. « Ce n’est pas du tout un effort de la part de l’État, mais du CEA sur ses propres deniers », regrette-t-il. Non sans faire remarquer que la hausse consentie ne représente pas la moitié des revendications syndicales, formulées en 2019, soit avant l’inflation.
« L’État n’octroie que peu de marges de manœuvres pour assainir un conflit social qui s’enlise », accusent les syndicats pour conclure. Qui s’enlise… et qui lasse ? Alors que les mouvements sont fréquents sur le site grenoblois, seuls quelque 70 manifestants s’y sont mobilisés jeudi 1er décembre 2022. Un chiffre qui « n’était pas à la hauteur de nos espérances », reconnaît Nicolas Buffet.