FLASH INFO – La préfecture de l’Isère annonce la création d’une « unité de sécurisation des transports » dans le département. Ceci « dans le cadre de la politique offensive menée dans la lutte contre la délinquance » et sur décision du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, écrivent les services de l’État.
Le département de l’Isère n’est pas seul concerné par la création d’une « unité de sécurisation des transports ». En tout, ce sont 77 nouvelles unités de ce type qui doivent être déployées sur l’ensemble du territoire. Un déploiement « totalisant près de 2000 policiers et gendarmes supplémentaires, soit un doublement des effectifs dédiés à cette mission », progressivement mis en place jusqu’aux Jeux olympiques de Paris 2024.
Grenoble figure ainsi parmi les communes qui seront nouvellement dotées d’une brigade de sécurisation des transports en commun, aux côtés d’Annecy, de Clermont-Ferrand ou encore d’Avignon. Entre 10 et 20 policiers lui seront affectés pour effectuer des patrouilles qui « prendront notamment en compte les horaires où la délinquance est la plus forte pour plus d’efficacité, mais également les pics d’affluence, pour rassurer et dissuader ».
Une annonce saluée par le sénateur LR de l’Isère Michel Savin. Qui juge au passage « regrettable que la majorité de la Métropole de Grenoble ne s’empare pas du sujet en refusant d’aborder la mise en place d’une police métropolitaine des transports ». « La sécurité des transports est une condition incontournable à la protection des personnels, à la confiance que leur accordent les usagers et à un développement de l’offre », estime le parlementaire.
Les syndicats ST et CGT, qui réclamaient la création d’une police des transports, revendiquent pour leur part une « victoire » suite à cette annonce. « Face au fatalisme de certains [qui ne] s’intéressent à ce problème que lorsque certains de nos collègues sont roués de coups ou molestés à des terminus, […] vous pouvez, nous pouvons être fiers de travail accompli », commentent-ils par voie de communiqué.
Cité par France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, le délégué syndical Force ouvrière (syndicat majoritaire) de la Tag, Fernando Martins, juge pour sa part l’annonce « très positive ». Tout en considérant les effectifs décrits par les services de l’État comme insuffisants. « Si on [voulait] faire le boulot correctement, il faudrait une cinquantaine de personnes », déclare-t-il dans le média régional.