FOCUS - Comme chaque année, le 1er décembre marque la Journée mondiale de lutte contre le VIH. Un temps que les associations et la Ville de Grenoble veulent placer, cette fois, sous le signe du combat politique pour l'égalité. Ceci alors que les chiffres de contamination sur l'arc alpin affichent tout de même une forte baisse depuis 2018.
La lutte contre le Sida n'est pas seulement médicale, elle est aussi... politique. C'est ce qu'ont voulu rappeler les associations Tempo, Aides et SOS Homophobie aux côtés de la Ville de Grenoble, en prévision du jeudi 1er décembre, Journée mondiale de lutte contre le VIH. Élus et responsables associatifs donnaient ainsi-rendez vous dans les locaux de Tempo, structure dédiée à l'aide aux personnes atteintes du VIH, à Grenoble, lundi 28 novembre 2022.
L'objectif, fixé par le comité regroupant associations et professionnels de santé CoreVIH arc alpin, demeure le même: des Alpes sans Sida à l'horizon 2030. Un objectif jugé réaliste au regard des dernières données collectées... mais qui se rapproche néanmoins à grands pas. Il reste désormais sept ans. Presque la durée d'un mandat, souligne ainsi l'élu grenoblois Emmanuel Carroz, pour mieux affirmer la dimension politique du combat à mener.
L'éloge de l'égalité comme outil de lutte contre le VIH
Le maître-mot? L'égalité. "Mettre fin à la pandémie de VIH, c'est un projet de société. On ne pourra pas l'obtenir sans s'intéresser à tous les aspects de la société, tout ce qui est à la base d'inégalités dans la société", juge Olivier Épaulard, co-président du CoreVIH et professeur de maladies infectieuses au CHU de Grenoble. Un principe que reprennent les "dix choix politiques" prônés par le comité dans un document.
Le CoreVIH appelle notamment à travailler "avec les plus pauvres et les plus discriminés", à "refuser la discrimination et la stigmatisation", ou encore à "favoriser l'équité territoriale". Sans oublier l'accueil "des personnes fuyant les persécutions ou la misère". Des personnes "qui ont été contaminées par le VIH [...] pour une grande partie après leur arrivée en France, à la faveur de conditions d’accueil peu dignes", affirme le document.
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