EN BREF – Dans une annonce publiée sur YouTube au soir du 27 novembre 2022, Emmanuel Macron a dévoilé une « grande ambition nationale », avec la mise en place de RER dans dix grandes métropoles françaises, dont a priori celle de Grenoble. Une aubaine pour les partisans du réseau express régional grenoblois, dont le projet faisait jusque-là figure de serpent de mer.
« Je veux que l’on se dote d’une grande ambition nationale. Qu’il y ait dans dix grandes métropoles françaises […] un réseau de RER ». En quelques phrases sur YouTube au soir du 27 novembre 2022, le président de la République a relancé les espoirs concernant la création d’un RER dans la région grenobloise. Ce en prônant « une vraie stratégie de transports urbains », décrite comme « un super objectif pour l’écologie, l’économie [et] la qualité de vie ».
Si Emmanuel Macron ne rentre pas dans les détails, les services de l’Élysée se sont chargés par la suite de décrypter l’annonce présidentielle. Notamment auprès du Figaro, qui évoque « une quinzaine de projets en cours de développement »… dont celui du RER métropolitain grenoblois. Tandis que Le Monde indique que les travaux seront « pilotés » par la Première ministre Elizabeth Borne.
Le réseau express régional, un serpent de mer métropolitain
De quoi ravir les partisans du RER métropolitain ? Le président de la Métropole de Grenoble n’a, en effet, pas manqué de réagir. « Excellente nouvelle. Nous en avions parlé ensemble lors de sa visite à Crolles. Cette annonce est le fruit d’une mobilisation collective des élus et acteurs du territoire Nous sommes prêts », a ainsi écrit Christophe Ferrari sur Twitter, quelques minutes après l’annonce présidentielle.
Il est vrai que le RER métropolitain grenoblois relevait quelque peu du serpent de mer. En 2021, le sujet était revenu sur le tapis à la faveur des élections départementales et régionales. Sans pour autant d’indications précises sur le financement des travaux ou les moyens alloués à la ligne en question. Le tout avec une SNCF engagée dans une procédure de suppressions de postes.
L’idée du RER métropolitain ? Un train qui relierait tous les quarts d’heure Rives à Brignoud (avec arrêts à Voiron, Grenoble ou encore Échirolles), un autre entre Saint-Marcellin et Gières toutes les demi-heures, et enfin une ligne Clelles-Grenoble avec, là encore, un départ toutes les demi-heures. Fixée pour l’heure vers 2035, le coup de pouce promis accélérera-t-il le calendrier de la mise en service ?
L’ADTC demande « des mesures concrètes »
Si l’ADTC-Se déplacer autrement considère les annonces d’Emmanuel Macron comme « une très bonne nouvelle », le collectif n’en appelle pas moins à prendre dès à présent des « mesures concrètes » en matière de transports en commun. Et ceci, ajoute-t-il, « sans attendre la réalisation des lourds travaux d’infrastructure envisagés dans un horizon lointain ».
L’ADTC appelle donc à « des trains dans la journée et en soirée », alors que certaines lignes présentent des “trous” dans les horaires. Ainsi qu’à une « tarification intégrée », qui permettrait d’effectuer un trajet via différents prestataires avec un seul titre de transport. Enfin, le collectif demande « des trains assez longs pour accueillir les usagers qui s’entassent trop souvent dans des trains de capacité insuffisante ».
Une réflexion sur « Le projet de RER grenoblois relancé par Emmanuel Macron dans le cadre d’une « grande ambition nationale » »
Oh l’Association Doctrinaire du Tout Cycliste (ADTC) s’est réveillée le temps d’un petit communiqué sur les transports en commun, qui sont censés être leur raison d’être.
Il faut les comprendre. Ils ont besoin de faire ça de temps en temps, à cause des grasses subventions qu’ils reçoivent de leurs copains de la mairie et de la métro.