EN BREF – Le FCG a été pénalisé, ce lundi 21 novembre 2022, d’un retrait de cinq points, dont deux avec sursis, et d’une amende de 20 000 euros par le gendarme financier de la Ligue nationale de rugby (LNR). Une sanction prononcée pour des motifs administratifs et financiers encore nébuleux. Si le club dispose d’un délai de sept jours pour faire appel, cela constituerait un vrai coup dur pour les Grenoblois, actuellement deuxièmes de Pro D2.
Sur le plan sportif, tous les voyants sont au vert pour le FCG, actuellement deuxième de Pro D2 et invaincu depuis la mi-octobre, avec une série de quatre victoires consécutives. Une spirale positive malheureusement enrayée par un coup d’arrêt administratif. Le club grenoblois s’est en effet vu infliger, ce lundi 21 novembre 2022, un retrait de cinq points, dont deux avec sursis, et une amende de 20 000 euros par le gendarme financier de la LNR.
Les raisons, elles, sont encore très nébuleuses. Dans son communiqué publié ce lundi, la Ligue précise que les clubs1l’US Carcassonne a également écopé d’une sanction ont été entendus, jeudi 17 novembre, par la formation Régulation du Conseil de discipline du rugby français (ex-Conseil supérieur de la DNACG). L’instance a rendu ses décisions « après analyse des pièces des dossiers, des rapports d’instructions et des arguments présentés par les clubs ».
Le FCG épinglé pour « non-respect des dispositions réglementaires et décisions de la CCCP »
Pour le FCG, « cette sanction a été prononcée au motif du non-respect des dispositions réglementaires et décisions de la CCCP (Commission de contrôle des championnats professionnels) », explique la LNR. Que comprendre derrière cette formulation laissant libre cours à de multiples interprétations ?
À l’instar de la DNCG pour le football, l’ex-DNACG contrôle aujourd’hui très régulièrement les finances des trente clubs professionnels de rugby français (Top 14 et Pro D2 confondus). De trop gros écarts entre le budget prévisionnel d’avant-saison et le budget réel de la saison en cours sont ainsi pénalisés.
Si cette dernière hypothèse est crédible, d’autres sont possibles, comme d’éventuels problèmes de déficit ou de baisse des rentrées financières, qui concernent tous les clubs depuis la crise du Covid-19. Le FCG doit en outre composer avec un modèle économique conçu autour de la cogestion du Stade des Alpes. Lequel est logiquement plus difficile à assumer en Pro D2 qu’en Top 14.
Le club « prend acte de la sanction » et « se réserve le droit de faire appel »
Le club isérois ne souhaite d’ailleurs pas donner plus de précisions à ce stade, se contentant d’un communiqué laconique, envoyé ce lundi soir. Il indique ainsi « prendre acte de la sanction ». Et d’ajouter : « Le FC Grenoble Rugby a toujours travaillé en étroite collaboration et dans le plus profond respect des instances du rugby français et continuera à le faire. »
Chaque club dispose d’un délai de sept jours pour faire appel. Sans dévoiler ses intentions, le FCG confirme simplement, dans son communiqué, qu’il « se réserve le droit de faire appel de cette décision ». Avec peut-être en ligne de mire les précédents de Montauban et Béziers, dont les sanctions respectives ont été allégées en appel, pour des cas similaires.
Le FCG rétrograderait de la 2e à la 4e place
Quid des conséquences au classement pour le FCG ? Avec ce retrait de trois points – sous réserve que le club ne fasse pas appel ou que celui-ci soit rejeté – les Rouge et Bleu passeraient de 33 à 30 points.
Actuellement dauphins d’Oyonnax, les Grenoblois rétrograderaient ainsi à la 4e place, doublés par Vannes et Biarritz, et à égalité avec Agen. Quant au sursis de deux points, celui-ci sera révoqué « si le club ne fait l’objet d’aucune nouvelle sanction du même ordre dans un délai de deux ans », explique la LNR.