FLASH INFO – Alors que la Ville de Grenoble a adopté un (nouvel) arrêté contre les expulsions sans solution de logement ou d’hébergement, l’association Droit au logement 38 salue « une victoire symbolique pour les luttes anti-expulsions ». Mais n’en conserve pas moins certaines critiques à l’endroit de la municipalité.
« Nous regrettons […] le timing d’une telle opération de la Ville de Grenoble : alors qu’un tel arrêté avait été promis au mois de juillet, puis début septembre, il n’arrive finalement qu’après le plus gros des expulsions », écrivent ainsi les militant contre le mal-logement. Et ceci, ajoutent-ils, alors que le ministre du logement Olivier Klein « avait déjà annoncé l’avancée exceptionnelle de la trêve hivernale ».

Rassemblement devant la préfecture de l’association Droit au logement 38. Les militants contre le mal-logement appellent les autres communes à prendre exemple sur la Ville de Grenoble et à adopter un arrêté anti expulsions. © Dal 38
« L’arrêté anti-mise à la rue nous laisse donc un goût amer, surtout au vu du sort réservé à la majorité des familles du parc Alliance expulsées le jour même », poursuit le Dal. Si l’expulsion redoutée des familles de l’Arlequin n’a pas eu lieu mardi 25 octobre, les forces de l’ordre ont le même jour procédé à l’évacuation du campement du parc de l’Alliance. Avec évaluation au cas par cas des situations des familles présentes.
L’association appelle désormais les maires de l’Isère à prendre exemple sur la Ville de Grenoble. Tout en se montrant « extrêmement attentifs au sort réservé par la préfecture de l’Isère à cet arrêté ». « Nous n’osons pas imaginer la dose de cynisme qu’il lui faudra pour tenter de retoquer cette mesure auprès du tribunal administratif », conclut-elle. Un arrêté similaire adopté en 2019 avait en effet été jugé illégal.