FOCUS - La police nationale est passée, dans la nuit du mardi 18 au mercredi 19 octobre 2022, sur l'aire d'accueil de gens du voyage jouxtant le site d'Athanor, à La Tronche, d'où proviennent les brûlages sauvages de câbles électriques signalés depuis plus de deux ans. Si les policiers ont bien constaté la présence de brasiers sur les lieux, cela n'a pas empêché les feux de se poursuivre la nuit suivante. Au grand dam des riverains mobilisés, aux côtés de France nature environnement (FNE) Isère, contre cette pollution de l'air.
Les feux remplacent les moulins à vent mais pour le reste, son combat ressemble de plus en plus à celui de Don Quichotte. Depuis plus de deux ans, Henri, habitant de La Tronche, photographie très régulièrement les fumées visibles depuis son appartement et émanant de l'aire de gens du voyage située derrière l'incinérateur d'Athanor. En cause, des brûlages sauvages de câbles électriques, que l'association FNE Isère a signalés pour la première fois en juin 2020, via sa plateforme "Sentinelles de la nature".
Ensuite, le retraité transmet ses clichés aux élus et médias locaux. Mais, malgré ses alertes, "rien ne bouge", selon lui. Alors il recommence, inlassablement. Comme dans la nuit du mercredi 19 au jeudi 20 octobre 2022, durant laquelle Henri a pris une série de photos édifiantes en moins de dix minutes, vers 1 heure du matin. "Un flagrant délit serait un jeu d'enfant", affirme-t-il.
"Deux brasiers avec d’importantes flammes et une forte odeur de brûlé"
Pourtant, un équipage de la police nationale est bien passé sur les lieux, la nuit précédente. Vers 4 h 30, celui-ci s'est présenté sur l'aire d'accueil de gens du voyage, "sur instructions hiérarchiques", précise le compte-rendu quotidien de la Direction départementale de la sécurité publique de l'Isère (DDSP 38).
Des instructions qui, d'après un policier, venaient "des autorités policières du département et de la Circonscription de sécurité publique (CSP) de Grenoble".
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Une réflexion sur « Brûlages de câbles à La Tronche : l’inaction des autorités interroge les riverains pour qui « un flagrant délit serait un jeu d’enfant » »
Qu’ils disent à la ville de Grenoble que ces photos sont des nuages de fumées automobiles et ils les verront venir en courant, le maire absent en tête pour poser devant les caméras et faire de grandes déclarations.
Mais là c’est pas la voiture, donc Eric Piolle & Co ferment les yeux parce que cette pollution n’a pas d’intérêt politique pour eux. L’intérêt politique est la seule chose qu’ils cherchent. Tant pis si cette pollution est ultra nocive, incomparablement plus que celle des voitures.