FLASH INFO – « Encore une fois, Paris nous impose une décision complètement hors-sol, prise sans aucune concertation avec les acteurs locaux », dénonce le président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez. En cause ? La décision de mettre fin aux tarifs spéciaux pratiqués par les stations de ski en direction des résidents des territoires de montagne.
Pourquoi mettre fin à ces tarifs spéciaux, qui pouvaient aussi concerner les élus, les écoles ou les saisonniers ? Au nom de l’égalité de traitement devant le service public. Les forfaits “particuliers”, pouvant parfois aller jusqu’à la gratuité, bénéficiaient ainsi d’une tolérance à laquelle le gouvernement a décidé de mettre fin. Quitte à « largement pénaliser les familles qui vivent dans nos montagnes », estime Laurent Wauquiez.
« Ces tarifs préférentiels étaient mérités : ils étaient réservés à ceux qui font vivre, toute l’année durant, nos massifs, et principalement nos jeunes », affirme le président de la Région. En considérant encore qu’ils « permettaient de protéger des emplois et l’attractivité de nos communes de montagnes ». Et de chiffrer à 50 000 le nombre de personnes concernées en France, soit « une goutte d’eau par rapport aux 10 millions de skieurs qui fréquentent les stations de notre pays chaque année ».

La fin des tarifs préférentiels pour les habitants des territoires de montagne dans les stations de ski provoque la colère de Laurent Wauquiez. © Yuliya Ruzhechka – Place Gre’net
De plus, poursuit Laurent Wauquiez, la décision de mettre fin aux tarifs spéciaux va peser sur les finances des collectivités, contraintes de « trouver des solutions » pour y pallier : « Ces solutions représentent un coût pour les finances des collectivités, déjà largement impactées par l’inflation et la crise de l’énergie. Nous ne pouvons pas laisser nos maires de montagnes dans cette situation, démunis face à une décision nationale »,
Le président de la Région demande ainsi à l’État de revoir la législation. « Les enfants du pays, les familles de nos montagnes, les professionnels qui font vivre nos stations doivent pouvoir profiter des pistes à un prix abordable », gronde-t-il. En déplorant que « des enfants […] qui grandissent dans la neige [pourraient] ne plus pratiquer les sports d’hiver ». « Est-ce juste ? Ferait-on payer les jeunes qui vivent au bord de la mer l’accès à la plage ? », conclut l’élu.