FOCUS - Le cinéma Le Club a dévoilé en avant-première, ce mardi 11 octobre 2022, le documentaire intitulé Un Bon Début, tourné dans une classe de 3e du lycée professionnel Guynemer de Grenoble. La seule en France à prendre en charge des élèves au bord du décrochage scolaire. Durant un an, les réalisateurs Agnès et Xabi Molia ont filmé les parcours accidentés d'adolescents fragiles voire malmenés suivis par Antoine Gentil, professeur, créateur et coordinateur du dispositif Starter.

Un bon début dans la vie, c'est ce que souhaitait à ses élèves Antoine Gentil, enseignant et coordinateur du dispositif Starter, créé en 2012 au sein du lycée professionnel Guynemer à Grenoble. Mais c'est aussi le titre du film documentaire projeté ce mardi 11 octobre, en avant-première, au cinéma Le Club, avant sa sortie en salle partout en France le lendemain.

Plusieurs de ces adolescents plus ou moins cabossés avaient fait le déplacement pour voir le fruit d'un an de tournage. Agnès Molia et son frère Xabi les ont en effet suivis tout au long de l'année scolaire 2019, dans cette classe “réparatoire” de 3e pas tout à fait comme les autres.

Projection en avant-première au cinéma Le Club de Grenoble du film « Un Bon Début ». © Joël Kermabon - Place Gre'net

Ce dispositif unique en France prend en charge, chaque année scolaire depuis dix ans, une dizaine d'élèves en rupture socio-scolaire. « Nous accueillons durant un an des élèves qui, pour certains, ont renoncé au travail, d'autres qui se font remarquer en se faisant exclure un peu tout le temps, décrit Antoine Gentil. Mais aussi d'autres, plus introvertis, ne parvenant pas à exister comme élèves, tout simplement. »

Un Bon Début : un travail sur l'estime de soi mais aussi de remise en cause

Que propose le dispositif Starter à ces élèves ? « Un parcours assez classique, somme toute, comprenant de la classe et des stages en entreprise, explique l'enseignant. Mais surtout, autour, une relation éducative où l'on travaille sur l'estime personnelle en relation étroite avec les familles pour construire une orientation choisie. » De quoi donner confiance à ces lycéens mais aussi, en corolaire, les conduire à se remettre en cause.