FOCUS - Des professeurs, agents et parents d'élèves du collège Pablo Picasso, à Échirolles, se sont rassemblés devant l'établissement, ce jeudi 13 octobre 2022, à l'appel du Snes-FSU et de la FCPE. En cause, le manque de personnel (enseignants, AESH, psychologue scolaire, infirmière) et notamment l'absence de gestionnaire depuis la rentrée, qui nuit fortement au fonctionnement de ce collège classé en Réseau d'éducation prioritaire. Sans réponse du rectorat, un préavis de grève sera déposé pour le 7 novembre.
Deux professeurs d'histoire-géographie et italien non remplacés, deux postes d'AESH (accompagnants d’élèves en situation de handicap) manquants, une psychologue scolaire présente 1,25 jour par semaine, 0,5 poste d'infirmière durant cinq semaines et "le pompon", pas de gestionnaire depuis la rentrée. Réunis devant les grilles du collège Pablo Picasso à Échirolles, ce jeudi 13 octobre 2022, une vingtaine de professeurs, agents et parents d'élèves égrènent la longue liste des problèmes d'effectif, la colère se mêlant au dépit.
Pour eux en effet, la coupe est pleine. Car, malgré leurs signalements au rectorat, aucune amélioration en vue. Pourtant, le constat est clair : un "manque criant de personnel", affirme Anne-Marie Guillaume, déléguée Snes-FSU - à l'initiative du rassemblement avec la FCPE (Fédération des conseils de parents d'élèves) - et professeur de mathématiques dans ce collège d'environ 400 élèves, classé en Réseau d'éducation prioritaire.
Sans gestionnaire, un impact sur les bourses, la cantine ou les sorties pédagogiques
"À la rentrée, notre (ancien) gestionnaire a eu sa mutation. On a d'abord appris que le poste ne serait pourvu qu'en novembre, puis finalement qu'il ne serait pas pourvu du tout", raconte-t-elle. "Du coup, la charge de travail se reporte sur le demi-poste de secrétaire de gestion, sur le secrétariat de direction ainsi que sur l'équipe de direction."
L'absence de gestionnaire impacte ainsi lourdement le fonctionnement quotidien de l'établissement. "En début d'année, se pose la problématique des bourses, surtout dans un collège en éducation prioritaire", explique Anne-Marie Guillaume. "On a un gros travail d'accompagnement, mais aussi de contact à faire avec les familles qui n'osent pas demander les bourses ou qui ne savent pas qu'elles y ont droit."
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