FOCUS – La Métropole de Grenoble, Espace Belledonne et les Parcs naturels régionaux du Vercors et de la Chartreuse s’unissent pour une deuxième édition du Mois de la nuit, du 1er au 31 octobre 2022. Une série de rendez-vous sur une cinquantaine de communes pour mettre en avant le patrimoine étoilé et la lutte nécessaire contre la pollution lumineuse.
« Permettre au plus grand nombre de nos communes et partenaires de se mobiliser pour sensibiliser leur population aux impacts de l’éclairage nocturne ». C’est ainsi que la Métropole de Grenoble présente les objectifs du Mois de la nuit. Une série d’animations dont la deuxième édition se tient du 1er au 31 octobre 2022 avec, en point d’orgue, le Jour de la nuit prévu le 15 octobre.
La Métropole n’est pas seule dans l’aventure, puisque le Mois de la nuit associe également l’Espace Belledonne et les parcs naturels régionaux du Vercors et de la Chartreuse. Quatre partenaires qui revendiquent « le ciel étoilé, de même que les espèces nocturnes qui nous entourent, [comme un] remarquable patrimoine naturel montagnard, riche et fragile ». Un patrimoine menacé par la pollution lumineuse.
Plus de quatre-vingts événements
Au programme du Mois de la nuit, plus de quatre-vingts événements sur une cinquantaine de communes. Parmi lesquels des observations du ciel nocturne étoilé (le 1er octobre à Beauvoir-en-Royans, le 15 octobre à Grenoble), des expositions, des conférences (« Trame noire et pollution lumineuse » le 12 octobre à Fontaine), un planétarium itinérant… et (beaucoup) d’autres rendez-vous encore à retrouver en ligne.

Le Mois de la nuit 2022 propose plus de quatre-vingts événements du 1er au 31 octobre. © Mois de la nuit
À l’occasion du Jour de la nuit, les communes de La Pierre, Noyarey, Saint-Andréol, Saint-Égrève, Saint-Étienne-de-Crossey, Saint-Martin-d’Hères (uniquement sur le campus) ou Séchilienne participent à l’opération du samedi 15 octobre et procèderont à l’extinction des éclairages publics. Tout comme Vaujany, mais avec un temps de décalage puisque l’extinction des feux y est prévue le 21 octobre.
Une commune n’aura pas besoin de participer à l’opération : la Ville de Meylan a en effet adopté un plan d’extinction de l’éclairage public à partir du 3 octobre. Une coupure effective entre 1 heure et 5 heures du matin, et même entre 23 heures et 6 heures dans certaines parties de la ville (à partir du 23 octobre). Un projet dans les cartons depuis un an, accéléré par la hausse du coût de l’énergie.
Des actions engagées sur les territoires
Le Mois de la nuit est aussi l’occasion pour les territoires engagés de mettre en avant leurs propres actions de réduction de la pollution lumineuse. La Métropole rappelle ainsi ses objectifs de « réduire la consommation énergétique de l’éclairage public de 60 % », et de « faire croître de 10 à 25 % le nombre de points lumineux éteints la nuit » sur ses communes. Le tout en tablant sur 21 à 38 millions d’euros d’économie sur 2020 – 2035.

La Métropole de Grenoble veut diminuer l’impact de l’éclairage public sur l’observation du ciel nocturne… et la facture d’électricité pour les communes. © Paul Turenne – Place Gre’net
Côté Chartreuse, « 65 % des communes du Parc pratiquent l’extinction nocturne. D’autres communes, plus urbaines, pratiquent également la gradation lumineuse », décrit le Parc naturel régional. Même constat pour le territoire de Belledonne, où l’Espace Belledonne veut faire figurer le ciel étoile parmi « les patrimoines culturels, naturels et paysagers » à préserver.
Enfin, le Parc naturel régional du Vercors annonce préparer sa candidature « au label de Réserve internationale de ciel étoilé ». Un label international, créé aux États-Unis, qui présuppose « une zone cœur très peu éclairée et une zone périphérique dont l’éclairage nocturne est limité et encadré ». Et implique donc la participation des 39 communes de la partie sud des Haut-Plateaux du Vercors, au travers de la signature d’une charte d’engagement.