REPORTAGE - Le procès de l'affaire de la Fête des Tuiles s'est ouvert ce lundi 26 septembre 2022 devant le tribunal correctionnel de Valence. Le maire EELV de Grenoble Éric Piolle, qui comparaît avec six autres prévenus, est soupçonné de favoritisme dans l'attribution, sans mise en concurrence, d'un marché public à l'association Fusées pour l'organisation des éditions 2015 et 2016. Cette première journée, très technique, a notamment porté sur la nature de la prestation, qui détermine la nécessité de recourir ou non à un appel d'offres. L'audience s'achèvera ce mardi 27 septembre.
Il l'a affirmé en arrivant devant le tribunal correctionnel de Valence, puis répété, quelques heures plus tard, à la barre. "Je suis serein et à l'aise avec la décision qui a été prise", a assuré Éric Piolle, ce lundi 26 septembre 2022, au premier jour du procès de l'affaire de la Fête des Tuiles, dépaysé dans la Drôme. Principal accusé - en tout cas le plus médiatique -, le maire EELV de Grenoble comparaît jusqu'au mardi 27 septembre avec six autres prévenus, suite au renvoi de l'audience prévue initialement en mars 2022.
L'édile écologiste est poursuivi, avec quatre autres personnes, anciens agents territoriaux ou chargés de mission de la municipalité, pour des faits supposés "d'octroi d'avantages injustifiés". Les deux derniers prévenus, à savoir la présidente et le co-directeur artistique de l'association Fusées, doivent répondre quant à eux de "recel de favoritisme".
Des débats très techniques sur les procédures de marchés publics
La justice soupçonne Éric Piolle de favoritisme dans l'attribution, sans mise en concurrence, de l'organisation des éditions 2015 et 2016 de la Fête des Tuiles à Fusées. Au cours de ces deux jours, le tribunal devra ainsi trancher sur la nature de la prestation fournie par l'association. De celle-ci dépend en effet le type de procédure de marchés publics et donc, in fine, la nécessité de recourir ou non à un appel d'offres.
Ces questions très techniques ont d'ailleurs été au cœur des débats, lors de cette première journée d'audience. Mais avant cela, le procès s'est ouvert, en début de matinée, par une mini passe d'armes sur la constitution de parties civiles. Non pas celle de la Ville de Grenoble mais la seconde, incarnée par l'opposition municipale de droite.
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