FLASH INFO – « L’affaiblissement structurel des établissements de santé et l’absence de prise en compte par les pouvoirs publics provoquent déjà des drames. » Ainsi s’exprime la CGT Isère dans son appel. Une incitation à participer au mouvement de grogne nationale du secteur de la santé du jeudi 22 septembre 2022. À Grenoble, les manifestants se sont donné rendez-vous à midi. Effectivement, le rassemblement a lieu devant la préfecture de l’Isère.
« Souffrance au travail, charge de travail surréaliste, pression du chiffre, fermetures, manque d’effectifs […] ont pour conséquences découragements, dépressions, burn-out, abandons de poste, démissions », décrit en effet le syndicat. En dénonçant encore une « double peine » pour les patients. Sur fond de « délais de traitements, de soins et de paiements insupportables, engendrant des difficultés d’accès aux droits et aux soins ».
Pour la CGT, la « gestion de la santé publique par le seul prisme financier » conduit à « l’effondrement de notre système de soins ». Et de prendre pour exemple le fonctionnement « adapté » des urgences de Voiron (voir encadré). Et aussi le manque de lits à l’hôpital de Grenoble. Ou encore une menace de fermeture des urgences orthopédiques de Vienne. « Et ce ne sont que quelques exemples. Aucun établissement n’est aujourd’hui épargné par les restrictions budgétaires », insiste-t-elle.
Les revendications ? La CGT exige « des embauches et formations massives pour répondre aux besoins ». Mais également une augmentation salariale du personnel des établissements de santé. Plus « la création de centres de santé publique partout où il existe des déserts médicaux » et des « moyens financiers conséquents [pour les] hôpitaux ». Ainsi que, pour finir, « l’abrogation de toutes les lois “santé” depuis 2009 ».
Le collectif santé voironnais soutient le mouvement
Le collectif santé voironnais appelle lui aussi à participer au mouvement social du secteur de la santé du jeudi 22 septembre 2022. Créé pour dénoncer le fonctionnement restreint des urgences du centre hospitalier de Voiron, le collectif estime de ce fait que le gouvernement « veut nous habituer à l’inacceptable ». Et décrit « un service hospitalier qui se délite, des déserts médicaux qui s’étendent, des délais de rendez-vous qui s’allongent ».
Ses exigences, donc, pour Voiron ? « La réouverture de 30 lits, nécessitant l’embauche de : 18 infirmières, 10 aides-soignantes, 1 kiné, 1 poste de secrétariat [et] 4,5 médecins ». Ainsi que « le déblocage du financement de 2,7 millions d’euros par an » et notamment « l’amélioration des conditions de travail, et des salaires revalorisés ». Mais aussi « la réouverture des urgences 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7″. Plus « la réintégration du personnel suspendu pendant la crise sanitaire de la Covid ».