EN BREF – Les syndicats isérois de l’Éducation nationale appellent l’ensemble des personnels à un mouvement de grève et à un rassemblement devant le rectorat de Grenoble, jeudi 8 septembre. Objectif : faire entendre la grogne syndicale face à une rentrée jugée difficile, et préparer la participation au mouvement social interprofessionnel du 29 septembre.
Après un premier mouvement de grève au collège Jules-Vallès de Fontaine initié lundi 5 septembre, c’est l’ensemble des personnels de l’Éducation nationale de l’Isère qui sont appelés par les syndicats à cesser le travail ce jeudi 8 septembre. Et à un (nouveau) rassemblement devant le rectorat de Grenoble à partir de 14 heures. Avec pour objectif de fixer les modalités de participation au mouvement social interprofessionnel du 29 septembre.
L’intersyndicale iséroise1Composée de la CGT, de la CNT, du MNL, du PAS 38, de la FSU, de Force ouvrière et Sud 38. entend dénoncer les postes non pourvus à l’occasion de la rentrée scolaire 2022 – 2023, qui seraient au nombre de 4 000 au niveau national. Et met en avant les problématiques de salaires et de conditions de travail qui nuisent à l’attractivité du métier. « Mais surtout la cause profonde de cette crise provient de la suppression de 7 900 postes sous l’égide de Blanquer-Macron », ajoute-t-elle.
Un « plan d’urgence » pour l’Éducation nationale
« Nous refusons cette politique libérale qui provoque le manque de personnels (enseignant-es de personnels administratifs, d’AESH, de vie scolaire et de santé…) et dégrade le service public d’éducation et nos conditions de travail », poursuivent les syndicats. Avant de pointer encore une fois la responsabilité du gouvernement, et d’appeler à un « plan d’urgence » en faveur de l’Éducation nationale.
Ses revendications principales ? L’intersyndicale s’oppose à « toute suppression de postes », tant du côté des enseignants que des personnels administratifs ou de santé. Et appelle à des « recrutements massifs de personnels fonctionnaires réellement formés ». Est aussi demandée la titularisation « de tous les personnels précaires », une augmentation des salaires « d’au moins 400 euros », et la fin des Pial2pôles inclusifs d’accompagnement localisé. « qui surexploitent les AESH ».
Les syndicats se prononcent encore contre la réforme du lycée professionnel, et plus généralement contre celle du collège, du lycée et du baccalauréat. Réformes, écrivent-ils, « qui masquent des logiques de rentabilité au détriment de la véritable émancipation de la jeunesse ». Enfin, l’intersyndicale dénonce un « autoritarisme du rectorat de Grenoble et du ministère », qui « imposent des fermetures de classes ».