FOCUS - Nouvelle occupation à Grenoble: après celle de l'esplanade de la Caserne de Bonne, les 80 familles hébergées durant deux mois à la Salle rouge de Grenoble ont finalement investi les locaux de l'ancienne école Jean-Macé, le dimanche 4 septembre. Avec toujours les mêmes revendications, portées avec le soutien du Dal 38: un plan de relogement pour l'ensemble du collectif, l'arrêt des expulsions locatives et la réquisition des logements vides. Mais, cette fois-ci, la Ville de Grenoble annonce porter plainte.
"Pourquoi est-ce que des étrangers dorment dehors? Pourquoi est-ce que des Français ne peuvent plus payer leur loyer? Nous sommes en train de souffrir!" Ce lundi 5 septembre 2022, Droit au logement 38 donnait rendez-vous à la presse devant l'ancienne école Jean-Macé de Grenoble. Objectif? Faire (de nouveau) entendre la voix des personnes jusqu'ici hébergées à la Salle rouge et qui avaient choisi d'investir l'école (vide) la veille.
Au mois de juin, les 80 ménages concernés, constitués en collectif avec l'appui du Dal, avait occupé l'esplanade de la Caserne de Bonne pour alerter sur leur situation. La Ville de Grenoble leur avait par la suite permis de s'abriter à la Salle rouge jusqu'à la fin août, avec une rallonge jusqu'au 4 septembre. Mais en réalité, indique le collectif, des familles avaient déjà discrètement pris “possession” de l'ancienne école dès le 31 août, en prévision de la rentrée scolaire.
Des Volets verts à l'école Jean-Macé?
La discrétion n'est plus à l'ordre du jour: outre une conférence de presse, c'est un véritable rassemblement de soutien que le Dal 38 organisait devant l'ancienne école, avec lecture de communiqué et témoignages.
Au micro, des représentants du collectif ont ainsi tiré la sonnette d'alarme: "Dormir dehors, ça rend malade et ça rend fou", "nos vies sont en danger", "on demande simplement l'application de la loi"…
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