FOCUS – La Ville de Grenoble a fait sa rentrée scolaire quelques jours avant la reprise des cours. Ses élus Éric Piolle, Luis Beltran-Lopez et Christine Garnier ont ainsi exposé lundi 29 août les orientations et objectifs de la rentrée 2022 – 2023 pour les écoles de la Ville, tant à l’égard des élèves que des personnels.
La rentrée scolaire 2022 – 2023 a (presque) des airs de normalité pour la Ville de Grenoble. Après des rentrées 2020 – 2021 et 2021 – 2022 forcément perturbées par les mesures sanitaires, la perspective du 1er septembre 2022 et son protocole sanitaire “allégé” permet de souffler un peu. Même si, rappelle le maire Éric Piolle, la Covid s’oublie comme on oublie une rage de dents qui s’atténue… jusqu’à ce qu’elle revienne en force.
Aux côtés de son élu au Handicap et à l’Accessibilité Luis Beltran-Lopez et de son adjointe aux Écoles Christine Garnier, le maire a dressé lundi 29 août les perspectives de la Ville face aux enjeux éducatifs. Avec l’environnement en toile de fond, via la démarche Grenoble 2040. « Les enfants qui sont nés cette année 2022 sauront, à l’âge adulte en 2040, si l’humanité a rempli son défi d’être neutre en carbone », décrit Éric Piolle.
Une centaine d’animateurs encore recherchés pour la rentrée
À plus court terme, cette rentrée scolaire 2022 – 2023 confirme la baisse des effectifs dans les classes grenobloises. Une tendance nationale, en lien avec la baisse générale de la natalité. Ainsi 11 600 élèves sont-ils attendus pour la rentrée, soit 315 de moins que l’année précédente. Une baisse qui, par ailleurs, devrait entraîner des fermetures de classes par l’Éducation nationale dans certaines écoles.
Une unité “autisme” à l’école maternelle Buffon
Conseiller municipal délégué au Handicap et à l’Accessibilité, Luis Beltran-Lopez était présent pour annoncer « une excellente nouvelle sur le plan de l’école inclusive ».
L’école Buffon accueillera pour sa rentrée 2022 – 2023 une unité d’enseignement de maternelle autisme. Une douzaine d’enfants pourront ainsi être accueillis dans des conditions adaptées permettant leur scolarisation.
« On a choisi cette école parce qu’on a la chance ici d’avoir de la place », explique l’élu. En effet, quatre espaces (une salle de classe, un lieu de répit et deux toilettes) sont dédiés à l’unité, à laquelle huit adultes seront affectés pour accompagner les enfants. L’initiative n’est pas totalement nouvelle : l’année dernière, c’est l’école Ampère qui ouvrait une unité d’enseignement élémentaire autisme à Grenoble.
« On s’attend à une dizaine de fermetures, mais aussi à cinq ouvertures », note ainsi Christine Garnier. Les effectifs ne sont en effet pas uniformes selon les écoles. « Ce que nous demandons, c’est qu’il n’y ait pas de retrait de personnel en cas de fermeture de classe, mais que soient créés des postes complémentaires d’accompagnement », poursuit l’adjointe. Avant d’ajouter, philosophe : « Mais c’est l’Éducation nationale qui décide… et elle ne nous écoute pas toujours. »
À propos de personnel, et malgré une campagne de recrutement durant l’été, la Ville n’a pas encore trouvé les quelque 600 animateurs en périscolaire dont elle a besoin. À quelques jours de la rentrée, Christine Garnier nous indique ainsi qu’une centaine restent encore à recruter. « Chaque année, c’est le stress, et puis on s’en sort », se rassure-t-elle. Bonne nouvelle : les 200 postes d’Atsem1Agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles. nécessaires sont, eux, tous remplis.
De nouveaux types de postes pour le périscolaire
L’élue aux Écoles n’oublie pas de rappeler la démarche de la Ville de Grenoble pour “déprécariser” une partie du personnel des écoles, via la création de postes (fixes) de directions d’accueils de loisirs périscolaires (Diralp), ainsi que de directions adjointes. Leur rôle ? « Mettre en œuvre le projet éducatif à l’échelle du groupe scolaire [en étant] les responsables hiérarchiques des animateurs et Atsem », explique-t-elle.
Une nouvelle organisation qui correspond à la création d’une soixantaine d’ETP supplémentaires, via des transformations de postes déjà existants. Si Christine Garnier précise qu’il ne s’agit donc pas de nouvelles embauches, la mesure n’occasionne pas moins une hausse de 800 000 euros des dépenses de personnels, sur un budget de 28 millions. Soit « un effort important pour la Ville de Grenoble ».
Des efforts compensés par les tarifs appliqués par la municipalité ? Le maire rappelle au contraire que les tarifs du périscolaire du soir demeurent inchangés, comme c’est le cas depuis six ans. Ceux-ci sont calculés en fonction des quotients familiaux. Quant à la restauration de midi, elle augmente de 1,6 %, soit l’inflation observée en 2021. Loin de celle qui frappent les ménages depuis le début de l’année.
Des menus végétariens censés devenir la norme mais choisis par 5 % des familles
Nouveauté de l’année 2022 – 2023 : le menu végétarien (ou menu vert) censé devenir la norme dans les cantines de Grenoble, à côté du menu bleu avec du poisson et du menu rouge contenant également de la viande. Avec un succès tout relatif puisque, pour l’heure, seules 5 % des familles ont effectivement inscrit leurs enfants à ce repas 100 % végétal.
« Même dans les menus bleus et rouges, on a deux repas végétariens par semaine. Ça veut dire qu’avec les 5 % de menus verts, plus de la moitié des repas servis à la cantine de Grenoble sont végétariens », souligne toutefois Éric Piolle. Et d’ajouter : « Si on en était là dans la population générale, les 15 % d’émissions de gaz à effet de serre liés à l’élevage industriel seraient bien réduits. Les enfants sont plutôt précurseurs par rapport aux adultes ! »
Objectif ? Une « prise de conscience », explique le maire. Voire une volonté de “convertir” toute une génération au végétarisme ? « Notre but, c’est d’essayer de sécuriser les changements pour montrer qu’ils sont à faire et leur donner du sens, un sens joyeux avec du lien humain et des apports qui soient du plus », répond de façon quelque peu alambiquée Éric Piolle. Tout en précisant « continuer à être favorable à l’élevage extensif ».
Travaux… et nids de moineaux
Les écoles de Grenoble, ce sont aussi des travaux de réaménagement ou de rénovation, dont un certain nombre se sont déroulés durant l’été. « On a agrandi l’office de restauration du Grand-Châtelet, fini la rénovation des cours à Diderot ou l’extension et la végétalisation des cours d’école de Christophe-Turc », détaille ainsi le maire de Grenoble.
Trois autres (gros) chantiers sont en prévision : le lancement de la construction de l’école Flaubert, la réhabilitation de l’école des Trembles et des travaux sur l’école Vallier. Ces derniers, prévus pour 2021 – 2022, avaient été reportés pour cause de découverte de nids de moineaux en façade de l’établissement.
Une situation qui amène le “déplacement” (par bus) des élèves de l’école sur le site de l’Inspé le temps des travaux. Pour le maire, des travaux de cette ampleur n’étaient pas envisageables sur site occupé, « suite aux retours d’expérience ». À noter que les élèves de l’école des Trembles seront également “déplacés“ dans l’ancien collège des Saules.
[Encadré ajouté le 30 août 2022 à 9 h 30, modifié à 10 h 30]
Une réflexion sur « Rentrée scolaire 2022 – 2023 à Grenoble : transformation de postes dans le périscolaire et trois menus au choix dont un végétarien »
Une véritable dynamique éducative au service de notre cohésion organisationnelle et collective ; un manque de moyens considérables, aux conséquences fonctionnelles, rend la tâche impossible, même si tout le monde doit œuvré en ce sens.
Les enfants aux grandes difficultés d’adaptation sociale en souffrent et nous meprisons leuŕ citoyenneté.
Tous les enfants de la République en souffre.
Où sont passés les trésors de Louis XVI qui en a perdu la tête ?!
Cherchons peut-être, mais surtout restons en paix, pour nos enfants de la patrie…
« En cette occasion de la quinzaine pour la non violence »