FOCUS - Le cinéma “Vox”, situé rue Thiers, a longtemps été connu comme étant l’une des seules salles obscures projetant des films pornographiques à Grenoble. En sommeil depuis quelques années après presqu'un siècle d'activité, le cinéma indépendant va être transformé en pharmacie. Retour sur l'histoire de cet établissement pas comme les autres.
Voilà plusieurs années que le rideau est baissé. La devanture, recouverte de tags et de prospectus, ne dévoile plus grand chose de ses frasques d'antan. Comme des vestiges de la grande époque, seuls subsistent une frange de spots rouges, la trace des lettres "CINEMA", et un panneau en lettres blanches sur fond rouge.
Mais le cinéma Vox, situé au croisement de la rue Thiers et du cours Berriat, à quelques pas du centre-ville de Grenoble, va bientôt connaître une nouvelle vie. Après avoir été l’un des rares cinémas pornographiques de l’agglomération grenobloise, le voici qui va bientôt devenir… une pharmacie.
Mais le Vox n’a pas toujours été un cinéma pornographique. La Cinémathèque de Grenoble date la création de l’établissement à 1937. Connu alors sous le nom de “Vox Actualités”, le cinéma se situe au 4, place Victor Hugo.
Il propose alors des projections en tous genres, notamment, comme son nom l’indique, liées à l’actualité. Les affiches vantent des “projections grandeur naturelle”... et un “spectacle moral, instructif et amusant” à destination des familles !
Ce n’est que dans les années 60 que la programmation se diversifie et devient plus libertine, avec des films comme “Le vice au corps”, chronique de la jeunesse mexicaine, entre crimes et prostitution, sortie en 1957.
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