REPORTAGE VIDÉO - C'est parti pour la 23e édition du Cabaret frappé, festival musical grenoblois entièrement gratuit qui se déroule au Jardin de ville. Au programme, 17 concerts d'artistes locaux, nationaux et internationaux sélectionnés par Damien Arnaud de l'association Retour de scène.
Après une édition 2021 exceptionnellement déplacée sur l'anneau de vitesse du parc Paul-Mistral, le Cabaret frappé (CF) a retrouvé ses quartiers au cœur du jardin de Ville de Grenoble ce vendredi 15 juillet 2022 pour la première soirée.
Ainsi, pas moins de 17 concerts concoctés par Damien Arnaud de l'association Retour de scène1 Connue pour s'occuper notamment de la Cuvée grenobloise et du festival Magic Bus., le nouveau programmateur de l'événement, permettront au public de découvrir jusqu'au 20 juillet de nombreux artistes locaux et quelques têtes d'affiche nationales, voire internationales.
Une parenthèse attendue par nombre de Grenoblois avant le grand désert culturel du mois d'août. Et de quoi passer en musique des soirées – qui s'annoncent brûlantes malgré la présence d'une buvette – sous les frondaisons du Jardin de ville.
Quelques têtes d'affiche nationales et internationales et des artistes locaux
« Il y en aura pour tous les goûts, assure Damien Arnaud. C'est une programmation musicale accessible aux non-initiés promettant de belles soirées. » À l'honneur cette année, la nouvelle scène des musiques actuelles, avec quelques têtes d'affiche au programme.
Les deux Stéphanois de Terrenoire, révélations masculines des Victoires de la musique 2022, seront ainsi de la partie. Mais aussi, Aloïse Sauvage, la rappeuse qui a lancé la deuxième journée des Vieilles Charrues ce 15 juillet, ou encore le chanteur et rappeur Ichon.
À suivre également, les trois autres rappeuses Oseem, Eesah Yasuke et Soumeya, lauréates du tremplin 2022 Rappeuses en liberté. La programmation a ainsi fait cette année la part belle aux femmes. Damien Arnaud revendique même fièrement une « parité totale » sur la grande scène du CF.
Le festival mettra aussi sur le devant de la scène les artistes locaux propulsés par la Cuvée grenobloise. « Du local un peu trop localisé », a critiqué Le Petit Bulletin, reprochant au Cabaret frappé un certain « manque de diversité [...], non d’un point de vue esthétique mais démocratique ». Le public jugera.
La pop n'est pas en reste avec, outre Terrenoire, le collectif QuinzeQuinze mêlant musiques électroniques d’Outre-Manche tout en lorgnant vers le dub et le trip-hop. Quant au chanteur Aurus, c'est le registre de la « pop tribale » réunionnaise qu'il propose d'explorer. Notamment à travers des morceaux « reflétant ses aspirations spirituelles et fantasmatiques ». Le tout sur des partitions de pop orchestrale et percussive.
Nouveauté : un “Bal marmaille” pour les familles
La nouveauté de ce Cabaret frappé 2022 ? « Nous proposons un spectacle accessible aux enfants et aux familles, le Bal marmaille », explique Damien Arnaud. En l'occurrence, un bal-spectacle mené par un orchestre de huit musiciens et deux comédiens, programmé « à une heure où les enfants ne sont pas couchés ».
Le coup de cœur du programmateur ? Noga Erez, une autre tête d'affiche du festival, « même si sa notoriété est encore confidentielle en France », reconnaît Damien Arnaud. « C'est une artiste israélienne qui propose une pop électro bluffante. J'invite vraiment le public à venir la voir. »
Enfin, comme pour chaque édition du Cabaret frappé, la soirée de ce dimanche 16 juillet sera en partie réservée à la troupe du projet Émergences et au spectacle des rencontres musicales internationales Divercities.
À noter également, des animations elles aussi gratuites : les « lectures frappées » du collectif artistique Troisième Bureau et de l'association Anagramme, les jeux du monde de la Maison des jeux, ou encore les séances de maquillage artistique de Fiona Tigroux. Sans oublier les stands de Grenoble capitale verte européenne 2022 et du budget participatif, ainsi que les espaces de restauration.
Cette année, plus d'écran géant ni de captation des concerts au Cabaret frappé
D'aucuns regretteront toutefois la suppression, pour cette 23e édition, de l'écran monumental qui permettait de suivre les concerts quelle que soit sa position au Jardin de ville. Et donc, de facto, l'absence de toute captation, alors qu'une grande grue équipée d'une caméra survolait la foule des spectateurs lors des dernières éditions.
La Ville de Grenoble, jointe par nos soins, n'avait pas répondu à notre demande d'explication lors de la publication de cet article. « Je n'ai pas été consulté sur ce point », nous a, pour sa part, précisé Damien Arnaud.
Le public n'en a pas moins été au rendez-vous pour les premiers concerts de ce vendredi. De quoi, sans doute, rassurer la Ville, qui espérait pour sa part accueillir chaque soir « environ 10 000 personnes ».