FOCUS – Les 14 et 15 juillet 2022, le département de l’Isère accueille deux étapes du Tour de France. La préfecture, en coordination avec les services de gendarmerie, de police et les pompiers, s’affaire depuis des mois à préparer le dispositif de sécurité. Une opération délicate, notamment avec le retour de la montée mythique de l’Alpe d’Huez.
L’épreuve que les amateurs du Tour attendent tous, la montée de l’Alpe d’Huez, revient après trois années d’absence dans le département de l’Isère. « Un événement sportif, populaire, mais aussi de mobilisation de moyens publics importants », souligne Laurent Prévost, le préfet de l’Isère. Avec, à la clé de ce Tour 2022, un dispositif de gendarmerie, de police et de pompiers. Objectif : assurer la sécurité des foules et des coureurs lors de ce pont du 14 juillet.
Le 14 juillet : étape de Briançon à l’Alpe d’Huez
Pour l’étape de Briançon à l’Alpe d’Huez, 550 gendarmes et près de 135 sapeurs sont mobilisés. Le risque ? Que se masse aux abords des routes une foule amicale mais parfois « un peu trop enthousiaste », comme le précise le général Yann Tréhin. C’est pourquoi le préfet a pris des arrêtés pour interdire le transport et la consommation d’alcool sur certains tronçons du parcours. De plus, tout ce qui se rapporte à l’usage du feu va être proscrit, des barbecues jusqu’aux pétards. Les gendarmes, en patrouille, pourront procéder à des contrôles inopinés.
Pas moins de 250 gendarmes de l’effectif surveilleront la partie montée, dont 30 dédiés au seul virage des Hollandais. Les invétérés fêtards des Pays-Bas devront aussi composer avec deux policiers hollandais venus spécialement en renfort. Idem pour le virage des Danois, où deux policiers danois géreront les supporters les plus enthousiastes.
Le 15 juillet : étape de Bourg-Oisans à Vienne
Les effectifs de gendarmes et de sapeurs-pompiers le 15 juillet seront comparables à la veille, mais dans une configuration très différente. Car l’épreuve sera plus roulante et plus longue, avec des points de passage risqués. Les forces de gendarmerie interviendront dès le village de départ, à Bourg-Oisans, pour accompagner les cyclistes jusqu’à l’entrée de l’agglomération grenobloise, vers Eybens. Les policiers prendront ensuite le relais sur 8 km de traversée.
Les bus cesseront de circuler à partir de 9 heures et les tramways vers 11 heures. « Sur la partie grenobloise, nous rouvrirons aux alentours de 15 heures », indique Fabienne Lewandowski, directrice départementale des services de police. Pas moins de 220 policiers seront en outre mobilisés sur la partie Grenoble, en complément des forces de police municipale et des agents de sécurité.
Par la suite, la gendarmerie escortera le peloton pour le conduire aux portes de Vienne. Les policiers s’occuperont alors lui faire traverser la commune jusqu’à la sortie du département. Enfin, les athlètes continueront leur route pour terminer l’étape à Saint-Étienne. Sur cette portion viennoise, c’est près d’une cinquantaine de policiers nationaux qui vont être mobilisés. « Pour Vienne, il va falloir assurer la fermeture la plus courte possible de la RN7 », précise Fabienne Lewandowski. Elle sera coupée de 13 heures à 17 heures, le vendredi.
Les sapeurs-pompiers du Sdis 38 mobilisés pour ce Tour 2022
Des sapeurs-pompiers professionnels et amateurs vont également être mobilisés à l’occasion du passage du Tour. Le dispositif prévoit, pour le 14 juillet, trois points de pré-positionnements des moyens, avec deux postes sur la montée de l’Alpe d’Huez. Objectif : assurer la sécurité des personnes et limiter le risque incendie.
La géographie « plus roulante » de l’étape du 15 juillet posera moins de problèmes pour des interventions rapides des pompiers de l’Isère. Mais une difficulté subsiste sur le secteur de Vienne : la caserne se situe dans le nord de la commune, qui se retrouve coupée en deux pour l’occasion. « Des troupes seront donc dépêchées dans le sud pour permettre des interventions rapides », précise David Marchandeau, lieutenant-colonel au Sdis 38.