EN BREF – Lancée en février 2022, la démolition de la faculté de pharmacie de Meylan va se poursuivre jusqu’en novembre. Les discussions autour du futur projet commenceront début 2023.
L’édifice de 7000 m² qui hébergeait la faculté de pharmacie de Meylan, à l’abandon depuis 2018, ne tient plus qu’à moitié debout. L’établissement public foncier local (EPFL) du Dauphiné, acquéreur du terrain, prépare cette parcelle de 4 hectares pour l’aménagement d’un futur lieu de vie. Selon Laurent Amadieu, son président, un accord a été trouvé pour acquérir ce terrain à 4,8 millions. Il avait été estimé à 6,5 millions avant négociation.
L’offre globale de rachat a été portée en partenariat avec la Métropole Grenoble-Alpes et le bailleur social Actis qui a acquis la partie nord de la parcelle. Ayant déjà à sa charge les 77 logements implantés sur cette partie du terrain, Actis s’est ainsi associé à cette offre pour accéder à la propriété.
Le sort de ces logements n’est pas encore décidé, à l’heure actuelle. Mais Pierre Payrard, directeur du développement et du patrimoine chez Actis, assure que « son entreprise s’attend à être le principal porteur de projet sur le volet locatif-social pour l’ensemble de l’aménagement à venir ».
Une volonté de recyclage et de réemploi
La démolition de la faculté de pharmacie de Meylan n’a véritablement commencé qu’en mai 2022, après une phase de désamiantage longue et onéreuse. Cette opération a consommé, à elle seule, près de 70 % du budget, soit 447 000 euros des 587 000 euros prévus.
À l’heure actuelle, la moitié du bâtiment est déjà détruite, avec la volonté de réemploi et de recyclage. « Tous les matériaux vont repartir vers d’autres chantiers, une fois broyés et concassés », assure ainsi Bertrand Converso, à la tête de la société du même nom en charge des travaux. Les portes, les luminaires, la ventilation ou le bardage ont déjà été démontés pour être réutilisés. Tous les arbres du site ont quant à eux été conservés.
La dernière phase consistera à évacuer les matériaux. Cela entraînera une multiplication du nombre de camions sur les routes et des nuisances pour les riverains. Mais, sur ce point, l’entreprise Converso assure qu’elle se montrera à l’écoute des éventuels griefs des Meylanais.
Philippe Cardin, le maire de Meylan, se dit quant à lui « ravi du processus engagé depuis le début du chantier avec l’ensemble des parties prenantes. » L’édile souhaite lancer le futur aménagement de ce terrain d’ici la fin de son mandat. « Pourquoi aller construire plus loin dans la vallée ou à la montagne, avec les problèmes de mobilité que cela engendre, alors qu’on peut valoriser du foncier à proximité de Grenoble ? », a‑t-il interrogé. Le maire se met d’ailleurs au défi de rendre à nouveau sa commune attractive alors qu’elle a perdu près de 10 % de ses habitants de 2000 à 2020.
Pour le moment, le projet final reste à l’état de page blanche. Malgré tout, il sera pensé, comme le rappelle le président de Grenoble-Alpes Métropole Christophe Ferrari, avec « l’esprit et la spécificité meylanaise, « une ville-parc » si chère au cœur de ses habitants ». Les concertations avec ces derniers commenceront à l’orée de 2023.
3 réflexions sur « L’ancienne faculté de pharmacie de Meylan va bientôt disparaître au profit d’un lieu de vie… à définir »
Allez, encore des nuisances, encore des logements sociaux.
« des nuances pour les riverains ».
Jolis lapsus clavi 😉
C’est corrigé, merci ! 🙂