FOCUS - Amici Samu social de Grenoble a tiré la sonnette d'alarme, fin juin 2022, sur le nombre croissant de personnes à la rue, sans solution d'hébergement. En particulier des familles migrantes. Selon l'association, la situation se dégrade chaque été alors que l'aide accordée est, elle, moins importante qu'en hiver. Une alerte qui rejoint celle du Dal 38 (Droit au logement), mobilisé pour les quelque 80 familles occupant l'esplanade de la Caserne de Bonne depuis un mois.
Elles sont plusieurs associations à avoir tiré la sonnette d'alarme, ces dernières semaines, à Grenoble. Le 26 juin 2022, c'est Amici Samu social de Grenoble qui alertait, dans un communiqué de presse, sur la "situation de plus en plus alarmante" des personnes à la rue. Et ces mercredi 6 et jeudi 7 juillet, le Dal 38 a de nouveau interpellé la préfecture, après un mois d'occupation de l'esplanade de la Caserne de Bonne.
Amici (Association mobile d'intervention contre l'indifférence) s'inquiète ainsi de la forte augmentation du nombre de personnes à la rue, observée "chaque été" depuis quelques années. Facteur aggravant, "l'aide qui leur est accordée est, quant à elle, bien moins importante qu'en hiver, notamment en raison des congés annuels", déplore l'association, qui assure des maraudes quotidiennes depuis 1992 dans l'agglomération grenobloise.
"Plus rien ne bouge pour les hommes seuls à la rue" déplore Amici à Grenoble
Les publics précaires seraient globalement sans solution toute l'année. "Depuis fort longtemps, plus rien ne bouge pour les hommes seuls à la rue, qui restent de façon indéfinie sans hébergement", relève Amici. "Bon nombre de femmes seules, avec ou sans enfants, sont également sans solutions", dénonce l'association, précisant que la situation "ne s'arrange pas avec la fermeture de la halte de nuit", qui a eu lieu le 27 juin 2022.
D'autre part, poursuit le Samu social, "beaucoup de familles migrantes avec des enfants se regroupent dans les parcs et régulièrement des camps se forment". Une référence notamment au énième campement de fortune formé dans le parc de l'Alliance ou encore aux occupants de l'esplanade Alain-le-Ray, installés depuis le 5 juin sous des tentes et barnums, sur le site de la Caserne de Bonne.
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