FLASH INFO – « L’objectif est-il véritablement de se mettre en conformité avec la loi, ou bien, de tenter coûte que coûte, de renflouer le budget de la ville […] au détriment des personnes défavorisées ? ». Telle est la question que pose la section grenobloise du Parti socialiste, face à la volonté de la Ville de Grenoble de (toujours) vendre ses actions Grenoble Habitat.
Pour rappel, la revente des actions Grenoble Habitat à la Métropole de Grenoble pour une somme de 45 millions d’euros faisait partie du projet de fusion entre GH et Actis. Projet finalement abandonné, sur fond de forte opposition politique et militante… et de mésentente entre le maire de Grenoble Éric Piolle et le président de la Métro Christophe Ferrari, depuis la réélection de ce dernier.
Reste que la Ville de Grenoble maintient son objectif de vente des actions Grenoble Habitat, comme l’indique le budget voté en début d’année 2022. Face à la somme demandée, les Socialistes s’interrogent : « La volonté de la municipalité est-elle encore une fois d’ouvrir la porte du logement social aux groupes privés, intéressés par les dividendes ? ». Sans être convaincu que la mise en conformité avec la loi Élan, qui impose un nombre de logement minimum aux bailleurs sociaux, soit la réelle motivation de la majorité municipale.
« Si la Municipalité était intéressée par le seul sort des locataires sociaux, cette dernière tenterait d’allotir ce parc social, afin qu’il soit partageable entre les bailleurs sociaux locaux », juge le parti. En appelant la Ville, « avant toute décision unilatérale », de réunir les collectivités et les associations de locataires concernées « afin de connaître les attentes et trouver la meilleure solution à la longévité du logement social sur Grenoble ».