FOCUS - En 2017, les quatre candidates LREM du Nord-Isère rebattaient les cartes des forces politiques en présence, sur un territoire où la droite (voire l'extrême droite) est traditionnellement bien implantée. Cinq ans plus tard, les députées sortantes (plus la nouvelle candidate Pascale Pruvost) retrouveront-elles leur siège à l'Assemblée nationale ou des surprises sont-elles à attendre du côté du RN ou de Nupes? Tour d'horizon des sixième, septième, huitième et dixième circonscriptions de l'Isère.
Sixième circonscription: Cendra Motin face au RN et à l'union de la gauche
La députée Cendra Motin va-t-elle renouveler sa performance de 2017 sur la sixième circonscription? Novice en politique et investie par LREM, la cheffe d'entreprise avait été élue avec 55 % des suffrages, à l'issue d'un second tour qui l'opposait au maire de Charvieu-Chavagneux Gérard Dézempte, soutenu par le Front national. Elle mettait ainsi fin au “règne” du député Les Républicains sortant Alain Moyne-Bressand, toujours réélu depuis 1986.
Les forces en présence ont bien changé en cinq ans. Alors que la gauche était désunie en 2017, Nicole Finas-Fillon représente cette fois l'union de la gauche, Lutte ouvrière exceptée. Côté LR, c'est la maire de Frontonas et vice-présidente du Département de l'Isère Annick Merle qui se porte candidate.

Cendra Motin a été élue députée de la sixième circonscription de l'Isère en 2017, mettant fin au “règne” du LR Alain Moyne-Bressand. DR
Côté Reconquête, le mouvement d'Éric Zemmour parie sur la candidature de la cheffe d'entreprise Amélie Jullien. Pourquoi pas celle de Gérard Dézempte? Le maire de Charvieu-Chavagneux s'était pourtant hissé au second tour en 2017. Il bénéficiait alors du soutien du FN, avant de rallier Éric Zemmour durant la présidentielle. "Toute sa vie, il a porté cette volonté d'union des droites. Face à la désunion nationale, il a décidé de ne pas se lancer dans la bataille. Et je comprends", expliquait à l'occasion de la présentation des candidats Reconquête le conseiller régional Stéphane Blanchon.
La gauche a-t-elle ses chances sur une circonscription (très) marquée à droite? Malgré l'offensive du RN (voir ci-dessous), Nicole Finas-Fillon veut croire en ses chances. Et a expliqué au Dauphiné libéré vouloir "aller chercher les électeurs sur les terres rurales qui votent extrême droite". De son côté, Annick Merle a indiqué au quotidien régional miser sur sa connaissance du territoire pour faire la différence.
Poursuivez votre lecture
Il vous reste 85 % de l’article à lire. Obtenez un accès illimité.
Vous êtes déjà abonné.e ? Connectez-vous