EN BREF – Les Championnats de France U‑23 de sabre ont débuté avec des épreuves individuelles samedi 4 juin 2022 au gymnase de la Revirée, à Meylan. La compétition organisée par Meylan Escrime a accueilli trente-neuf tireurs1escrimeurs de moins de 23 ans, tous classés nationalement voire internationalement. L’occasion de mettre à l’honneur cette discipline qui allie tactique, vitesse et émotion.
« En garde ! », « Prêts ? », « Allez ! » et « Halte ! » Des termes techniques qui ont résonné ce samedi 4 juin 2022 au gymnase de la Revirée, à Meylan. Les Championnats de France U‑23 de sabre ont en effet réuni 18 filles et 21 garçons âgés de moins de 23 ans. « Il devait y avoir 49 filles et 49 garçons, mais certains ont fait l’impasse sur cette compétition plutôt que sur d’autres. Beaucoup sont étudiants. Ils ont leurs examens, leurs partiels », explique Sébastien Vacca, maître d’armes du club d’escrime de Meylan.
Il faut dire que le calendrier était chargé ces dernières semaines, avec notamment les Championnats d’Europe U‑23 Escrime, qui se sont tenus à Tallinn, en Estonie. Une compétition européenne à l’issue de laquelle Léandre Ollivier a remporté la médaille de bronze.
Le tireur de 23 ans, membre de l’académie Christian Bauer à Orléans, s’entraîne tous les jours de 9 heures à 14 heures. Et son mois de mai a été effectivement bien rempli, avec une victoire en équipe au Championnat de France Sabre Seniors le 15 mai 2022. Ses premières armes en escrime, il les a faites il y a dix ans. Ce qui l’a inspiré ? « Regarder Zorro », répond-il en riant.
Le justicier à l’épée semble d’ailleurs avoir suscité beaucoup de vocations. « Mon petit frère faisait de l’escrime avant moi, et par hasard, j’ai essayé. Il était fan de Star Wars, de Zorro…, confie Louise Klein, 21 ans. Je l’ai suivi, puis je n’ai plus jamais arrêté. » Elle aussi pratique l’escrime depuis maintenant plus de dix ans.
Un sport-émotions
Et ce sont ceux qui pratiquent qui en parlent le mieux ! Eva Mentz, 20 ans, a commencé l’escrime à 6 ans. « J’en fais trois à quatre fois par semaine. C’est devenu une routine de vie, ça a toujours été comme ça. On va à l’école, on va à l’escrime : c’est un binôme indissociable. »
L’escrimeuse décrit ce sport comme un défouloir : « C’est pas forcément facile tous les jours et quand on arrive à l’escrime, on lâche tout. » Une façon de se renforcer musculairement et psychologiquement, de prendre confiance en soi, de se dépasser…
La sabreuse trouve sans peine des arguments qui pourraient inciter les jeunes à se lancer dans ce sport. « Les trois mots pour moi : respect, discipline et responsabilité ». Des qualités indispensables lorsqu’il s’agit de manier une arme blanche telle que le sabre.
Sébastien Vacca poursuit : « L’escrime est un sport qui a un côté physique, explosif » mais aussi… émotionnel ! « Même s’il ne comprend pas les règles, un néophyte qui vient assister à une compétition pourra sentir qui a l’ascendant. C’est un sport-émotions », affirme-t-il.
Un remaniement sera nécessaire dans l’organisation de l’édition 2023, juge cependant le maître d’armes du club de Meylan. « L’U‑23 est une catégorie très intéressante. Mais il faudra être plus attractifs et adapter le calendrier pour faire en sorte que les compétitions ne s’enchaînent pas. »