EN BREF – La Métropole déplore le retrait de l’État d’un projet d’hébergement d’urgence initié en début d’année 2021. Mais affirme sa volonté de poursuivre le travail avec ses autres partenaires, quitte à transformer le désengagement des services de l’État en « opportunité ».
Transformer un désengagement de l’État en « opportunité » : voilà la position adoptée par la Métropole de Grenoble. Et ce après que la Direction départementale de l’emploi, du travail et des solidarités (DDETS) lui a fait savoir son intention de fermer le centre d’hébergement d’urgence André-Charpin de Grenoble.
La Métropole, dans le cadre d’un partenariat pour la création de deux projets d’hébergements d’urgence, avait pourtant procédé à une « remise en état » des logements concernés en 2021.
« Si la Métropole regrette cette décision unilatérale de l’État, elle souhaite indiquer […] qu’elle travaille activement à un autre projet afin que ces logements continuent d’accueillir différents publics », annonce l’intercommunalité dans un communiqué.
La mixité serait au rendez-vous, avec des places dédiées à des réfugiés ukrainiens, d’autres à des étudiants, et d’autres encore au « protocole de résorption des bidonvilles ».
Seize logements prévus sur deux sites
La Métropole rappelle qu’un double projet d’hébergements d’urgence sur le site de l’Abbaye s’est dessiné début 2021. Et ce dans le cadre du projet de réhabilitation porté par la Ville de Grenoble.
Au même moment, le Dal 38 “réquisitionnait” un immeuble (vide) du site en question. Avec, en réaction, une coupure de l’eau, de l’électricité et du chauffage, au coeur du mois de décembre.
En tout, 100 000 euros ont été consacrés à la remise en état de logements dans le cadre du double projet de la Métropole. Un projet déployé en partenariat avec l’Apardap et la Ville de Grenoble d’une part, et avec l’État et son opérateur Ajhiralp d’autre part, avant que le retrait ne soit donc décidé. 16 logements sont ainsi concernés : huit sur la rue Duguesclin, et huit autre place André-Charpin.
Aujourd’hui, la Métropole affirme « travailler énergiquement avec ses partenaires, afin que [le nouveau projet] puisse aboutir dans les prochaines semaines ». Tandis que Nicolas Beron-Perez, vice-président à l’Habitat, réaffirme son souhait d’un travail de coordination plus poussé avec l’Etat, malgré son retrait. « Cette coordination nous a malheureusement fait défaut sur un certain nombre de sujets ces derniers temps », déplore-t-il.