FOCUS - À l’appel d’une intersyndicale iséroise et de l’assemblée du travail social en lutte de l’Isère, des professionnels du social et du médico-social issus des secteurs publics et privés se sont de nouveau mobilisés durant deux jours, ces 31 mai et 1er juin 2022. Objectif : interpeller les acteurs publics sur leurs conditions de travail et les rémunérations jugées trop faibles dans le social.
Trois cents personnes ont défilé le 31 mai entre Fontaine et Grenoble, au chant de "À ceux qui veulent marchandiser le social, le social répond résistance !" Des professionnels du secteur public et privé étaient en effet à nouveau en grève, ces 31 mai et 1er juin 2022, à l'appel des organisations iséroises Sud Santé-sociaux, Sud Collectivités territoriales, CGT Santé et Action sociale et CNT Santé-Social et Collectivités territoriales, mais aussi de l’assemblée du travail social en lutte de l’Isère.
Un "acte 3" de la mobilisation du secteur, après le rassemblement de décembre 2021 qui avait abouti à l'élargissement de la prime Ségur de la santé aux travailleurs du social et médico-social et celui du 1er février 2022 en faveur d'une augmentation de salaire 2Une centaine de salariés, notamment du Comité dauphinois d’action socio-éducative (Codase) et de la Sauvegarde Isère, avaient également manifesté le 12 avril 2022 devant l’Hôtel du Département..
Si la question du versement de cette prime à tous reste au centre des conversations, ce n'est pas la seule, comme l'explique Audrey, éducatrice spécialisée. "On en a ras-le-bol des indices qui n'augmentent pas. Ça a augmenté de 2 centimes en vingt ans ! On veut arrêter de toujours devoir faire plus avec moins", soupire-t-elle. "D'autant plus que l'on travaille avec de l'humain. Si nos conditions de travail sont dégradées, les familles, les enfants avec qui on travaille en pâtissent."
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